Le ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a fait état de “sérieux risques terroristes” en septembre prochain, précisant toutefois que “la menace se situe au niveau des montagnes, loin des zones urbaines”.
Il a indiqué lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre de la Défense, Ghazi Jeribi, en marge de la conférence des gouverneurs que les institutions sécuritaire et militaire avaient pris leurs dispositions dans le cadre de la cellule de crise pour “conjurer ces risques et porter des coups aux groupes terroristes sans leur donner le moindre répit”.
Le ministre de l’Intérieur a aussi assuré que la cellule de crise poursuivra ses travaux avec rigueur et à une cadence soutenue afin qu’elle soit bien au fait de ces risques, ajoutant en substance: “Ces groupes terroristes redoutent les élections car elles marqueront la rupture avec tout ce qui est fragile, avec tout ce qui est provisoire. C’est ca la cause première de leur inquiétude et c’est pour cette raison qu’ils chercheront par tous les moyens à fomenter des coups pour s’en prendre aux élections”.
Selon Ben Jeddou, un certain nombre de mesures ont été prises à ce sujet, notamment la mise en place, au ministère de l’Intérieur, de quatre commissions en charge entre autres de la sécurité et des renseignements, outre l’affectation d’un responsable dans chaque gouvernorat pour y être l’interlocuteur direct du président de chaque Instance régionale indépendante pour les élections.
Le ministre a, d’autre part, indiqué que les itinéraires d’acheminement des urnes et la carte de localisation des bureaux de vote ont été établis avec soin afin de les sécuriser et de prévoir des solutions alternatives en cas d’empêchement, notamment d’ordre climatique.
Il a qualifié les indicateurs sécuritaires de “très élevés” voire “quasiment meilleurs” qu’en 2009 et 2010, en termes de nombre de vols, agressions violentes et toxicomanie, saluant au passage les efforts consentis par les forces sécuritaires et militaires pour sécuriser les établissements et espaces touristiques.
Le ministre de la Défense a fait état, de son côté, de la coordination entre les divers ministères concernés pour sécuriser les élections. Il a, également, souligné l’importance de l’impact de la sécurité sur l’activité économique, les projets de développement et l’investissement, rappelant la coordination permanente entre les institutions sécuritaire et militaire face aux menaces terroristes, notamment après l’instauration d’un commandement unifié aux frontières.