Les partis politiques n’ont remboursé que le quart des financements publics lors des élections de 2011, soit 2MD, selon l’organisation « Ana Yakedh» (I watch). Le montant global accordé au titre d’aide au financement publique de la campagne électorale de 2011 a atteint 8MD.
Dans une déclaration de presse, la responsable du projet de contrôle des campagnes électorales Yosra Mokaddem au sein de l’organisation, a précisé que 90 pc des partis politiques qui ont participé aux élections de 2011 n’ont pas présenté de rapports sur leurs dépenses. Elle a qualifié de « non transparente » et de « suspecte » l’opération de contrôle du financement des partis politiques lors des précédentes élections.
Pour le directeur exécutif de l’organisation Mouheb Karoui, la loi électorale de 2014 fournit plus de garanties concernant le contrôle du financement des campagnes électorales que celle de 2011. Cette loi accorde en plus à la cour des comptes de larges prérogatives en matière de contrôle.
Contrairement à la loi de 2011, le nouveau code électoral autorise le financement privé qui s’est traduit par la présence remarquable des hommes d’affaires sur les listes électorales de plusieurs partis politiques, a-t-il noté. Mouheb Karoui a également, fait observer qu’en vertu de la loi 2014, le financement public est accordé directement aux listes (non aux partis) après publication de leurs dépenses.
Il a toutefois relevé que cette loi ne favorise pas la présence des jeunes sur la scène politique. L’organisation «I Watch» tiendra ce vendredi une conférence de presse à Tunis pour annoncer la liste des partis qui feront l’objet de contrôle. Un code de déontologie relatif au financement des campagnes électorales sera également présenté à cette occasion.