Le football algérien a été endeuillé par la mort tragique de l’attaquant camerounais de la JS Kabylie, Albert Ebossé Bodjongo, atteint par un projectile lancé depuis les tribunes du stade de 1er Novembre de Tizi-Ouzou, samedi soir à la fin du match face à l’USM Alger.
L’annonce de la mort d’Albert Ebossé, âgé de 24 ans, a provoqué un véritable raz-de-marée d”‘émotion” et de “consternation”, dénonçant avec la plus grande vigueur cet acte en violation avec les valeurs que véhicule le sport.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaiz, a ordonné samedi soir l’ouverture d’une enquête judiciaire sur les circonstances de cette mort. Tayeb Belaiz a également ordonné l’arrestation immédiate des auteurs de ce crime pour les présenter devant la justice.
De son côté, le ministre de la Communication, Hamid Grine, a appelé dimanche la presse, plus particulièrement la presse sportive, à jouer son rôle pour combattre le phénomène de la violence dans les stades. “J’éprouve un sentiment de peine et de tristesse (…). Je condamne avec la plus extrême fermeté cet acte ignoble qui endeuille tout le football algérien”, a déclaré M. Grine à la Chaîne III de la Radio algérienne, tout en présentant ses condoléances à la famille du défunt et à la grande famille de la JSK.
Le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, a condamné l'”acte criminel et hautement répréhensible” ayant coûté la vie à l’attaquant camerounais de la JS Kabylie. “Cet acte criminel hautement répréhensible endeuille toute la famille sportive algérienne qui s’incline à la mémoire du disparu, promis à une belle carrière qu’il a voulu mettre au service d’un club algérien”, a réagi M. Tahmi dans un communiqué.
La mort d’Ebossé…un choc pour la famille sportive et olympique Les membres du Comité olympique et sportif algérien (COA), ont condamné avec “la grande vigueur cet acte de violence extrême inacceptable, en violation frontale avec l’esprit et les valeurs que véhicule le sport, facteur de communion, de rapprochement et d’amitié dans l’enceinte sportive, devenue subitement une arène où des énergumènes extériorisent leurs instincts destructeurs, voire criminels.”
“Nous sommes convaincus que cet acte innommable sera sévèrement puni” appelant ” tous les responsables et les citoyens épris de la quiétude sociale et jaloux de leur pays, à rester mobilisés pour lutter contre de tels agissements qui portent atteinte à l’intégrité physique des personnes”, lit on dans le communiqué du COA. Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, a condamné “énergiquement” le jet de pierres ayant coûté la vie à Albert Ebossé, le qualifiant d’acte “odieux”.
M. Raouraoua a appelé à ce que “les auteurs de cet acte innommable soient sévèrement punis” avant d’appeler les différentes Ligues à “sévir devant tous les dépassements, conformément aux règlements en vigueur”. Suite à la mort tragique d’Albert Ebossé, le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, a convoqué une réunion extraordinaire du conseil d’administration de la Ligue pour ce lundi.
Avant de se réunir, la Ligue a déjà pris la décision, “à titre conservatoire”, de fermer le stade du 1er- Novembre de Tizi-Ouzou jusqu’à nouvel ordre, selon la même source. La LFP annonce également que les dirigeants de la JSK, les arbitres ayant officié le match ainsi que le commissaire au match devront comparaître lundi devant la commission de discipline pour être auditionnés. De son côté, le président de la Confédération africaine de Football (CAF), Issa Hayatou s’est dit atterré et triste pour le tragique décès de l’attaquant camerounais de la JS Kabylie. “Je suis partagé entre tristesse et colère du drame.
Mes pensées vont d’abord à la famille et aux proches d’Ebossé, ce jeune qui n’aspirait qu’à vivre paisiblement sa passion pour le football dont il avait fait son métier, ce qui l’a conduit à émigrer hors de son pays”, a réagi Issa Hayatou, dimanche sur le site officiel de l’instance africaine. Le premier responsable du football au niveau du continent a condamné le tragique incident, déclarant que ” le football africain ne saurait être que terreau de quelque phénomène de hooliganisme que ce soit, car la violence n’a pas sa place dans le football africain en particulier et le sport en général”.