Si vous êtes Tunisois de situation modeste, et que vous souhaitiez vous baigner, il faudrait vous lever à cinq heures du matin, prendre l’autoroute et faire au moins 60 km pour pouvoir trouver enfin une plage tranquille, entendez par là non encore fréquentée.
C’est que depuis l’interdiction de la baignade dans les plages des banlieues nord et sud de Tunis, en raison d’une forte pollution anthropogénique générée par les rejets industriels et hôteliers, les Tunisois doivent faire une véritable expédition pour aller soit au Cap-Bon (Nabeul, Kélibia, Maamoura, Hammamet…), soit dans les villages de Bizerte (Raf Raf, Ghar el Melh, Ras Jebel…).
Pour cela, ils doivent débourser, en plus, le prix fort, environ 50 dinars par jour pour payer tout juste le carburant, frais du péage, taxe d’entrée aux plages et frais de location d’un parasol, une table, trois ou quatre chaises.
Et même dans ses endroits, vous ne pouvez en profiter qu’entre 6 heures et 9 heures du matin. A partir de cette tranche d’horaire, toutes les plages deviennent des sites à problème, voire un calvaire.
Lire la suite sur WMC