La Chambre syndicale régionale des boulangeries, relevant de l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat de Mèdenine, a démenti les informations véhiculées sur la pénurie de farine dans de nombreuses boulangeries installées à l’île de Djerba.
Ces informations, ajoute la Chambre, risquent de pousser les boulangers à observer une grève, alors que la situation est normale et que la part de cette région en matière de farine, destinée à la fabrication du pain, est suffisante.
Sassi Chamekh, président de la chambre syndicale régionale a déclaré, à la correspondante de l’agence TAP, qu’une équipe formée de représentants de l’UTICA et de la direction régionale du commerce à Médenine, a effectué mercredi une visite aux différentes boulangeries installées à l’île de Djerba et inspecté la situation de l’approvisionnement en matière de farine.
Le résultat de cette inspection révèle que les boulangeries n’ont pas besoin de quantités supplémentaires en farine et que leur quota est suffisant pour satisfaire les besoins en pains Selon Chamekh une seule boulangerie a posé problème pour cause de mauvaise gestion. D’après ses dires, le problème est fondamentalement personnel et ne touche en aucun cas tout le secteur à l’île de Djerba, incombant la responsabilité au propriétaire de cette boulangerie si ce dernier enregistre un manque de farine.
L’afflux des réfugiés libyens vers l’île de Djerba n’a pas impacté l’approvisionnement en pains, chose qui, d’ailleurs, n’a également pas eu lieu lors de la révolution libyenne, a- t-il affirmé. Il a ainsi rappelé, que certaines régions avoisinantes avaient proposé, à ce moment là, de présenter leur aide à l’île de Djerba en lui fournissant des quantités de pains pour faire face à la demande grandissante des réfugiés, mais cette intiative a été refusée en raison de la capacité des boulangeries de l’île de Djerba à répondre aux besoins.
De son côté, Mongi Barouni, boulanger à Houmet souk (Djerba) a affirmé que la part des boulangeries en matière de farine est suffisante, pour satisfaire les besoins des habitants de l’île de Djerba et leurs hôtes parmi les réfugiés libyens et les résidents à l’étranger, expliquant que ce qui distingue une boulangerie d’une autre, c’est la bonne gestion et l’organisation du travail.
Barouni a estimé que ce mois-ci coïncide avec la période où la consommation du pain atteint son apogée au vu des mariages et de l’augmentation du nombre des habitants dans la région. Cependant, la capacité d’employabilité des boulangeries n’en a pas souffert et celles-ci continuent à satisfaire les besoins du citoyen, au vu notamment de l’existence d’un stock de farine auprès d’un nombre de boulangeries en raison de la baisse de consommation du pain au cours du mois de Ramadan.