Le représentant de la coordination des Assises de l’immigration Tunisienne (CAIT), Tarek Belhiba a appelé le gouvernement à promulguer le décret portant création du Conseil national des Tunisiens (CTE) à l’étranger avant fin septembre 2014.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, tenue jeudi au siège du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), Belhiba a indiqué que le CTE sera un mécanisme permanent qui oeuvrera à instaurer une politique participative entre les structures de l’Etat, les composantes de la société civile et les représentants des Tunisiens à l’étranger en matière d’élaboration de politiques d’immigration. Le conseil oeuvrera, a-t-il dit, à défendre les intérêts et droits des Tunisiens à l’étranger et à préserver leur intégrité et leur dignité.
Il s’emploiera, aussi, a-t-il ajouté, à lutter contre toutes le formes de racisme, à simplifier les procédures administratives au profit des émigrés et à accorder davantage d’intérêt à la civilisation, à la culture, au patrimoine et à la langue arabes.
Belhiba a proposé que le conseil sera composé d’associations à l’étranger qui défendent les droits des Tunisiens établis à l’étranger dans tous les domaines ainsi que de députés de l’assemblée nationale constituante (ANC), d’experts, d’organisations nationales, de syndicats et des ministères concernés à l’instar des Affaires sociales, du Tourisme et des Affaires étrangères.
De son côté, Fethi Belhaj Ali, président de l’association “Vigilance pour la démocratie” a fait savoir que la CAIT, composée de plus de 40 associations réparties dans 5 pays (Belgique, Suisse, Italie, France et Suède), s’emploie, actuellement, à former un groupe d’observateurs pour surveiller les différentes étapes des prochaines élections en Tunisie. La CAIT oeuvrera, a-t-il ajouté, à surveiller les mosquées à l’étranger pour garantir leur neutralité et éviter qu’elles soient un outil de propagande politique ou partisane.
Il a appelé à la création d’un comité national chargé de faire revenir les Tunisiens disparus à l’étranger, notamment, en Syrie, Irak et Lampedusa (Italie) et d’informer leurs familles sur leur sort. Mehdi Jomâa, Chef du gouvernement provisoire avait annoncé, lors de son allocution la semaine dernière à l’ouverture du Forum annuel des Tunisiens à l’étranger, que le texte juridique relatif à la création d’un Conseil national des Tunisiens à l’étranger est en cours d’élaboration.