Le porte-parole du Front pour la rectification du processus électoral, Nejib Belghith, a indiqué, au cours d’une conférence de presse, mercredi, à Tunis, que les conditions pour les candidatures aux prochaines élections législatives et présidentielle, décidées par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), sont “illogiques, impossibles à satisfaire et assujetties aux directives de la Troika” Il a ajouté que ces conditions servent les intérêts de certains partis bien déterminés et basées sur “les quotas et le partage”, accusant, dans ce sens, “les partis cachés” qui avaient une hégémonie sur l’Assemblée nationale constituante (ANC) de tout planifier pour le déroulement des prochaines élections.
L’orateur a souligné que le Front rejette catégoriquement les conditions imposées par l’ISIE, considérant que les conditions imposant un parrainage par 10 députés ou la collecte de 10 mille signatures pour présenter les listes de candidature et limitant les candidatures aux partis représentés à l’ANC est un dérapage du processus électoral et son orientation vers des intérêts bien déterminés, surtout en l’absence d’égalité des chances entre tous les candidats.
De son côté, le coordinateur général du Front, Abdelkader Zitouni, a annoncé que 73 partis ont signé un manifeste contre ces conditions imposées par l’ISIE et annoncé la formation d’un Front pour la rectification du processus électoral, à l’issue des résultats de la réunion qu’il a qualifié de “décevante” avec l’Instance.
Pour leur part, les membres du Front pour la rectification du processus électoral ont porté plainte au tribunal administratif, contre l’ISIE accusée d’avoir outrepassé ses prérogatives, transgressé la loi fondamentale électorale et imposé des conditions parachutées.
Ils ont, d’autre part, souligné leur attachement à l’application de l’article 12 de la loi électorale concernant la présentation des demandes de candidature, appelant l’ISIE à arrêter l’application des décisions relatives aux conditions de candidature.