Le ministre de la Santé, Mohamed Salah Ben Ammar, a indiqué, mercredi, dans une déclaration à la correspondante de l’agence TAP à Monastir, que des propositions sont en cours d’étude concernant la tarification actuelle des médicaments qui fait face à des difficultés en Tunisie.
En marge de l’ouverture d’une conférence au palais des sciences de Monastir, autour des “défis et paris des produits pharmaceutiques dans la zone de l’est de la Méditerranée”, le ministre de la santé a expliqué qu’on ne peut pas parler de développement de l’industrie des médicaments en Tunisie, sans surmonter les difficultés existantes au niveau de la tarification.
Le ministre a, en outre, souligné que “le prix des médicaments en Tunisie est l’un des plus bas dans le monde et qu’il n’a pas changé au cours des 18 aux 20 dernières années”. “Il n’est pas logique de continuer à vendre les médicaments à des prix pareils, surtout que les médicaments en Tunisie sont d’une qualité reconnue à l’échelle internationale”, a-t-il ajouté.
Des réunions ont eu lieu entre le ministère de la Santé et celui du Commerce et de l’Artisanat, afin de protéger le pouvoir d’achat, a-t-il encore dit, estimant que les prix actuels n’encouragent pas les industriels à exporter, c’est pourquoi il est impératif de trouver des solutions.
Dans ce sens, le ministre de la santé a expliqué que l’industrie pharmaceutique en Tunisie fournit 47 pc des besoins du marché local, alors que 60 pc de la production est exportée. Il a, en outre, appelé à s’orienter vers la production des médicaments biologiques qui sont l’avenir du secteur, surtout concernant les maladies cancéreuses, ajoutant que le ministère est en train d’étudier des propositions d’industriels étrangers pour la production de cette catégorie de médicaments en Tunisie.
Pour sa part, Le président du conseil national de l’Ordre des pharmaciens, Abdallah Jalel, a indiqué à l’agence TAP que le prix des médicaments n’est pas élevé et qu’il constitue une entrave pour l’industriel tunisien lors de l’exportation, surtout que l’importateur des médicaments tunisiens demande le prix appliqué dans le pays d’origine.
Il a expliqué qu’il y a une demande pour l’unification des législations des pays maghrébins, afin de faciliter la libre circulation des médicaments dans ces pays et passer, par la suite, aux autres Etats africains.