Les élections approchent à grand pas. Les partis politiques affûtent leurs armes et commencent à dévoiler leurs têtes de liste pour les législatives. On y remarque une forte présence d’homme d’affaires.
Certains hommes d’affaires essaient, par tous les moyens, d’avoir des relais dans toutes les instances du pouvoir, que ce soit législatif ou exécutif.
Du coup, certains se demandent s’il s’agit d’une soif du pouvoir ou pour protéger leurs intérêts. Mais question essentielle: est-ce que le pays a, politiquement parlant, besoin d’eux?
Dans tous les cas, ces hommes d’affaires –ou certains eux- ignorent ou feignent de l’ignorer que cette “main tendue“ des partis politiques à leur égard c’est beaucoup plus pour leur monnaie sonnante et trébuchante et non pour leurs compétences “politiques“.
En raisonnant ainsi, on ne peut s’empêcher de les qualifier de naïfs, étant donné qu’ils peuvent, à l’instar de tous les pays du monde, “se payer“ –au figuré comme au propre- tous les hommes politiques.
Toutefois, il faut avouer que cette attitude n’est pas nouvelle. Pour s’en rendre compte, il suffit de relire notre article ci-dessous.
A force de se mêler de politique, nombre d’hommes d’affaires tunisiens-il y en a heureusement beaucoup qui échappent au lot- ne se sont pas vraiment occupés de leurs affaires, comptant sur leurs complicités au pouvoir et leurs appuis. La confusion entre intérêt général et intérêt privé, appelée à juste titre conflit d’intérêts, s’est aujourd’hui déplacée dangereusement vers le droit pénal. En témoignent toutes ces affaires à tort ou à raison soumises à la justice et les centaines d’hommes d’affaires interdits de voyage parce que leurs noms ont été cités dans une affaire sans dossiers et sans preuves de culpabilité.
Après le 14 janvier, nous aurions cru nos hommes d’affaires repentis et animés de meilleures intentions quant à la conduite à tenir dans un pays qui ambitionne de se débarrasser des pratiques malsaines du passé qui ont érigé les passe-droits et la corruption en règles de loi et de comportement. Mais non, les vieilles habitudes ont la peau dure, et comme le dit le dicton bien de chez nous «Is’al ala Sahbik istaghnachi, kallou ettabia hia hia».
Les vieux mécanismes ont repris le dessus et voilà nombre de ces personnalités importantes du monde économique qui se mettent de nouveau à courtiser le nouveau pouvoir, oubliant que les hommes passent, ne restent que les institutions. On les siffle, ils courent… C’est comme si, en ne répondant pas présents aux hommes de pouvoir, ils allaient s’évaporer, disparaître. Partout dans le monde, le politique courtise l’économique, sauf dans notre pays… Et ceux-là mêmes qui pendaient aux «jupons» de l’ancien régime le font avec autant de naturel avec celui d’aujourd’hui. «Incroyable, cet engouement pour le parti Ennahdha, je n’ose même pas citer les noms tant je suis choqué; ils sont partout et ils courtisaient le RCD et Zine El Abidine Ben Ali avec la même ardeur qu’ils courtisent aujourd’hui le parti au pouvoir», s’étonne un observateur averti de la scène économique tunisienne.
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