Pour le président du Mouvement Ennahdha, la Tunisie se doit de combattre le péril terroriste sur un double front: « le terrorisme au nom de la religion, destiné à déposséder les Tunisiens de leurs libertés et à les renvoyer aux temps des ténèbres » et aussi « le terrorisme au nom de la fausse modernité visant à faire main basse sur les valeurs de la révolution et à retourner à l’ère de la corruption et de l’arbitraire », selon ses propres dires.
S’exprimant mercredi à Tunis lors d’une manifestation festive à l’occasion de la Journée de la femme, Rached Ghannouchi a proposé l’adjonction de « la glorification de l’ancien régime » à la liste des crimes terroristes figurant dans la future loi contre le terrorisme et le blanchiment d’argent.
« A l’heure où nous nous préparons à une bataille décisive, nous devons garder notre sang froid et avoir constamment présent à l’esprit que notre pays avait failli connaître le même sort après le cataclysme qui s’était produit en Egypte », a ajouté Ghannouchi, soulignant la nécessité de « privilégier le principe du consensus à la table du Dialogue national qui a sauvé la Tunisie ».
Revenant à la célébration de la Fête de la femme, Ghannouchi a soutenu que « la femme n’est pas la moitié de la société mais toute la société car c’est elle qui élève l’autre moitié », mettant aussi en évidence le rôle primordial de la femme pour ce qui est d’immuniser la jeunesse contre les risques de se laisser entraîner par les chants de sirènes des courants terroristes, notamment grâce au suivi de l’éducation des enfants et de la protection de l’intégrité de la cellule familiale.