Illuminé par la pleine lune, l’amphithéâtre de Carthage a accueilli lundi soir dans la joie “Stromae”, la vedette belge de renommée internationale.
Plein à craquer, l’amphithéâtre de Carthage, d’une capacité d’accueil de plus de 7 mille personnes, était encadré tout au long de la soirée d’un fort dispositif sécuritaire. Les policiers, les pompiers ainsi que les organisateurs avaient été mis en état d’alerte depuis le début de l’après-midi.
D’une seule voix, les centaines de festivaliers parmi les jeunes, touristes et étrangers résident en Tunisie ont entonné les célèbres tubes du jeune chanteur belge d’origine africaine, tels :”Papaoutai”, “bâtard”, “tous les mêmes”, “formidable” ou encore “ta fête”.
Tout au long du concert, d’une heure et demi, l’amphithéâtre de Carthage a joyeusement vibré sous les ovations et les applaudissements des spectateurs. Le public s’est transformé en choral. L’interaction entre le public et le chanteur a atteint un tel degré de symbiose que les festivaliers, disciplinés, se pliaient aux demandes du chanteur qui les inviter à danser, à chanter et même à observer le silence pour leur offrir, en finale, un de ses meilleurs succès “Les hommes sont tous les mêmes”.
Tapant des mains, sautant et sillonnant, sans ménagement la scène de l’amphithéâtre de Carthage, l’artiste a enflammé la scène du festival de Carthage, dont les billets pour ce spectacle étaient déjà épuisés bien avant l’ouverture du festival, le 10 juillet dernier.
Tel un remake, le programme proposé par Stromae aux festivaliers de Carthage était une fidèle reproduction de représentations déjà données avec succès sous d’autres cieux, ou encore des enregistrements de ses clips téléchargeables sur Internet.
La précision dans la reproduction de ses oeuvres atteignait même les détails les plus insignifiants dans le costume, le décor de la scène, la mise en scène ou la chorégraphie.
La copie était même jusqu’aux vidéos projetées sur le grand écran de la scène de Carthage où lumière, formes géométriques, et couleurs se profilent pour illustrer dans un langage abstrait les chansons.
Avec la chanson sur le cancer “quand c’est?”, ces techniques de l’illustration ont atteint la perfection. Sur un fond de lumière blanche, de gigantesques pattes de crabe savançaient menaçantes en direction du chanteur qui, du haut de sa frêle silhouette, fait face au défi.
Emus et émerveillés, les fans de Stromae n’ont pas été lassés ni atteints par cette impression du déjà vu. Les ovations et les cris de bonheur ont suivi l’artiste en dehors même de l’amphithéâtre de Carthage, au départ de sa limousine blanche, qui quittait l’enceinte de l’amphithéâtre romain de Carthage.