Le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa a appelé les Tunisiens résidant à l’étranger qui, a-t-il dit, font partie intégrante du pays, à s’inscrire sur les listes électorales pour faire réussir le processus de transition démocratique.
Une telle action constitue, a-t-il dit, la meilleure réponse à tous ceux qui incitent à la violence et au désordre S’exprimant, lundi à Gammarth, à l’ouverture de la conférence annuelle des Tunisiens à l’étranger organisée par le ministère des affaires sociales les 11 et 12 août 2014 sous le signe “Emigration et citoyenneté”, Jomaa a appelé la communauté tunisienne à l’étranger à soutenir l’Etat dans sa guerre contre le terrorisme et à appuyer les ressources du fonds de lutte contre ce phénomène créé en vertu de la loi de finances complémentaire 2014.
“Nous sommes convaincus, a-t-il dit, qu’il n’y pas lieu au terrorisme en Tunisie”. “Vaincre ce phénomène, a ajouté Jomaa, est seulement une question de temps. Il a souligné que la Tunisie, terre d’islam, (avec la mosquée de la Zitouna et la ville de Kairouan, symboles de la tolérance et de la modération), rejette l’extrémisme et le terrorisme. Il a, à cet égard, fait part de sa fierté de l’union des forces vives en Tunisie et de l’adhésion de toutes les parties politiques et composantes de la société civile aux efforts visant à combattre ce fléau.
Jomaa a souligné que la lutte contre le terrorisme figure au coeur des priorités du gouvernement qui n’épargne aucun effort pour combattre ce phénomène étranger à la société tunisienne. Il a ajouté que le terrorisme vise à faire échouer l’expérience démocratique en Tunisie, à déstabiliser l’Etat et changer le mode de vie des Tunisiens. Par ailleurs, le chef du gouvernement a souligné que la communauté tunisienne à l’étranger, qui représente 10% de la population (un million 200 mille, environ), constitue un capital humain important regroupant des compétences dans les domaines scientifique, économique, social et culturel.
L’Etat oeuvre, a-t-il dit, à accorder à cette catégorie l’intérêt nécessaire à travers la protection de ses droits, le renforcement et la défense des ses acquis et la préservation de sa dignité, faisant savoir que la Tunisie a adopté une approche globale et cohérente pour encadrer l’ensemble de la communauté tunisienne à l’étranger.
Il a fait savoir que l’observatoire national de l’émigration créé en avril 2014 aura pour mission de dresser un état des lieux de l’émigration et de collecter les données relatives à cette question aux niveaux national et international pour les exploiter dans l’élaboration des politiques d’émigration. Il s’agit, a-t-il précisé, d’un mécanisme permanent favorisant l’instauration d’une approche participative entre les structures de l’Etat, les composantes de la société civile et les représentants des Tunisiens à l’étranger pour tracer les politiques futures en matière d’émigration.
Jomaa a rappelé que pour une meilleure gestion des questions de l’émigration et dans le souci d’améliorer les prestations offertes aux tunisiens établis à l’étranger, il a été procédé à la restructuration de l’office des Tunisiens à l’étranger aux plans central et régional ainsi qu’au renforcement du corps des attachés sociaux auprès des missions diplomatiques.
Par ailleurs, le chef du gouvernement a souligné que la tenue de la conférence des Tunisiens à l’étranger coïncide, cette année, avec la promulgation d’une nouvelle constitution du pays, le parachèvement des étapes de la période transitoire à travers la publication de la loi électorale et les préparatifs engagés en prévision des prochaines échéances électorales. Jomaa a, en outre affirmé, que son gouvernement est déterminé à faire face à toutes les difficultés, à relever les défis sur les plans économique et sécuritaire et à faire réussir le processus électoral.
“l’adoption de la loi de finances complémentaire est venue instaurer une nouvelle relation entre le citoyen et l’Etat, une relation fondée sur le respect du devoir fiscal ainsi que sur la lutte contre la contrebande et le terrorisme”, a-t-il indiqué.
Il s’agit, a expliqué Jomaa, de réduire l’évasion fiscale, favoriser la justice fiscale, protéger les entreprises économiques et renforcer le pouvoir d’achat des citoyens. La réalisation de ces objectifs nécessite, a-t-il dit de soutenir les efforts de l’Etat et de consolider ses ressources. Il a, dans ce contexte, rendu hommage à la communauté tunisienne à l’étranger pour avoir contribué à la souscription nationale.