Un patient sur 15 est touché par une infection associée aux soins (IAS), soit un taux de fréquence des infections nosocomiales (contractées dans un établissement de santé) de 6,6 pc, selon une enquête nationale présentée, jeudi, par l’observatoire national des maladies nouvelles et émergentes au cours d’une réunion tenue au ministère de la santé.
Selon les premiers résultats de l’enquête, les principaux sites infectieux colligés sont les infections de l’appareil respiratoire (25,7%), les infections de l’appareil urinaire (22,3%) et les infections du sang (14,8%).
Selon l’étude, les facteurs de risque des IAS est fortement liée à la gravité de la pathologie, le statut immunitaire du patient et à l’intensité des soins dispensés. Par ailleurs, l’enquête a soulevée l’utilisation élevée des antibiotiques dans l’ensemble des établissements de soins et la progression de la résistance des germes aux antibiotiques.
Initiée par le ministère de la santé dans le cadre de la stratégie nationale d’hygiène et de sécurité des soins (SNHSS), cette enquête a été menée en novembre-décembre 2012, sur 8649 patients repartis sur 144 établissements de santé publics et privés. L’enquête a porté sur les établissements suivants : cliniques privées (59), les hôpitaux régionaux (32), les hôpitaux de circonscription (27), les établissements publics de santé (23) et les centres spécialisés (3).
Ces établissements totalisent 20072 lits dont 16348 au secteur public et 3724 au secteur privé. A cette occasion, le ministre de la santé, Mohamed Salah Ben Ammar, a appelé à mettre les résultats de cette enquête au profit de la stratégie nationale d’hygiène et de sécurité des soins. Il a également rappelé l’importance de la stricte application du lavage des mains en milieu de soins et l’utilisation rationnelle des antibiotiques.