“An die Freude”, l’Ode à la joie de Beethoven, a résonné, mercredi soir, pour la première fois dans le Colisée d’El Jem, magistralement jouée par l’orchestre national allemand sous la direction du Maestro Markus Stenz. La 9e Symphonie du génie allemand, véritable message de paix, de joie et de fraternité, a été interprétée en dernière partie de soirée par la “Bundesjugendorchester”, accompagnée de choristes tunisiens.
L’orchestre allemand avait, en début de soirée, interprété des oeuvres de l’italien Giovanni Gabrieli, de l’allemand Felix Mendelssohn Bartholdy et des autrichiens Joseph Haydn et Anton Bruckner.
Standing ovation pour l’Ode à la joie
Standing ovation bien méritée pour les musiciens, les solistes et la chorale qui ont offert une belle prestation de cette première oeuvre cantate symphonique de Beethoven, ayant influencé les générations suivantes de compositeurs. Ludwig Van Beethoven (1770-1827) a longtemps eu l’idée de composer le 4e et dernier mouvement de sa 9e symphonie en une version musicale du poème “An die Freude” de l’allemand Friedrich Schiller. Ce mouvement final de la Symphonie n°9 en ré mineur, une composition que Beethoven aurait achevé en 1824 alors qu’il était complètement sourd, est devenu en 1985 l’hymne de l’Union Européenne.
“Allelluja” et “le songe d’une nuit d’été”, un régal pour les fins mélomanes
Avec des musiciens répartis sur deux groupes dans l’espace intérieur de l’amphithéâtre romain, l’orchestre a interprété “Canzon Duodecimi Toni a 10”, extrait du premier volume des Sacrae Symphoniae du vénitien Giovanni Gabrieli (1557-1612). Gabrieli est l’une des figures musicales centrales dans la transition de la Renaissance vers le Baroque, dont l’interprétation musicale à plusieurs churs du style vénitien est étroitement liée à son nom.
L’uvre du vénitien a ensuite cédé la place à la symphonie N°30 de Haydn, “Alleluja”, mélodie liturgique de l’autrichien considéré comme le “père” de la symphonie classique (1732 et 1809). De l’allemand Felix Mendelssohn-Bartholdy, l’orchestre Symphonique a interprété “EinSommernachtstraum” (le songe d’une nuit d’été) et autres mouvements de la musique de scène, au bonheur des fins mélomanes dans le public.
La musique de la comédie de William Shakespeare “le songe d’une nuit d’été” fait partie des oeuvres les plus jouées de Félix Mendelssohn (1809-1847). Les soirées de musique symphonique se poursuivent au 29 Festival d’El Jem avec un concert, samedi prochain, de l’Opéra de Chine ou China National Opera House, considéré comme l’un des plus importants en Chine et en Asie Pacifique.