La Tunisie et l’Algérie sont unis par un même combat contre un ennemi commun qui représente un péril pour toute la région. L’une et l’autre partagent en effet la même détermination à traquer les groupes terroristes dont les forfaits se sont multipliés ces derniers temps, en particulier dans les zones frontalières.
Face à ce péril bien présent, les gouvernements tunisien et algérien ont pris les devants en donnant plus de densité à leur concertation et à leur coordination pour se doter d’une stratégie commune face au terrorisme.
C’est d’ailleurs à cette seule fin que le chef du gouvernement, Mehdi Jomaa, a effectué le 22 juillet dernier une visite éclair en Algérie pour des pourparlers avec son homologue Abdelmalek Sellel au sujet des questions de sécurité et de lutte anti-terroriste.
Le Premier ministre algérien avait alors réaffirmé le ferme et actif soutien du peuple algérien à ses frères tunisiens. Les deux parties avaient également mis en avant la nécessité d’une coordination étroite et permanente pour combattre et éradiquer le fléau du terrorisme par tous les moyens disponibles.
Les questions du développement de part et d’autre de la frontière, de même que les moyens d’affermir la coopération sécuritaire et militaire et en matière de renseignement et de logistique ont également meublé les entretiens bilatéraux.
Réagissant à chaud à l’effroyable carnage de militaires tunisiens au Mont Chaambi, le 16 juillet dernier, Mehdi Jomaa avait déclaré en parlant des auteurs de ce crime ignominieux:
« Ces gens sont pour nous des étrangers. Ils n’ont absolument rien à avoir avec le peuple algérien. Ce sont des ennemis de toute la région, des ennemis du peuple tunisien comme du peuple algérien. Notre ennemi commun s’emploie à saper la sécurité et la stabilité de la région, ce qui nous commande sans tarder la conjonction des efforts pour le combattre ». La Tunisie, rappelle-t-on, avait conclu le 27 mai dernier un accord pour sécuriser la frontière commune et en matière de lutte contre le terrorisme.
Il prévoit notamment la coordination opérationnelle dans la lutte contre le terrorisme, la contrebande et la criminalité trans-frontalière. L’accord porte aussi sur l’échange de renseignements et d’expertise en matière de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, ainsi que sur la formation spécialisée des cadres militaires tunisiens et algériens pour développer leurs aptitudes dans ces domaines.