Le conseil de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), réuni hier mercredi, a décidé de lancer une deuxième phase d’inscription de 22 jours (du 05 au 26 août) en prévision des prochaines échéances électorales, a annoncé le président de l’ISIE Chafik Sarsar.
Lors d’une conférence de presse, jeudi, à Tunis, M. Sarsar a fait savoir que cette nouvelle prorogation permettra de donner une dernière chance aux retardataires pour s’inscrire aux listes électorales sans pour autant empiéter sur le calendrier électoral préalablement défini. Cette phase, a-t-il ajouté, sera ouverte à l’inscription des nouveaux électeurs et non au dépôt des candidatures qua ce soit à la présidentielle ou aux législatives.
L’ISIE procèdera à partir du 27 et jusqu’au 31 août à l’impression du registre des électeurs en prévision de sa publication les 1er et 2 septembre 2014, a encore indiqué le président de l’instance, précisant que cette chronologie a été ainsi pensée pour offrir les délais requis à la présentation des recours et autres oppositions (du 3 au 26 septembre 2014).
Chafik Sarsar a, à ce propos, lancé un appel aux citoyens pour les exhorter à contribuer à la vérification dudit registre avant la publication de la liste complémentaire définitive des électeurs. Le président de l’ISIE a également donné le nombre des inscrits, arrêté au 30 juillet, et qui s’élève à 761,463 mille nouveaux électeurs; ce qui ramène le nombre total des électeurs inscrits volontairement depuis 2011 à 5 millions 127 mille 143 électeurs (5.127,143).
Au cours de la première prorogation qui s’est poursuivie une semaine durant, 147,497 mille personnes se sont inscrites dont 8829 le jour de l’Aid El Fitr. Le diagramme de l’évolution des inscription l’illustre avec des pics enregistrés pendant cette dernière semaine. S’agissant de la composition sociologique des électeurs, Chafik Sarsar a souligné que le taux d’inscription chez les femmes et les hommes nouvellement inscrits est quasi- égal.
Autres spécificités des inscriptions en 2014 : la frange des jeunes auprès de qui on a enregistré le plus fort taux d’abstention et de résistance, est celle qui détient la part du lion sur le camembert des inscriptions avec 43 pc des nouveaux électeurs pour les 18-30 ans et 63 pc pour les 18-40 ans. Evoquant les difficultés rencontrées par l’ISIE durant la période des inscriptions, Chafik Sarsar parle, entre autres, des problématiques liées aux bases de données mères qui, a-t-il expliqué, n’ayant pas été actualisées, ont entravé l’inscription des électeurs à l’étranger.
« Certains électeurs (une trentaine) sont mentionnés décédés alors qu’ils sont encore en vie, d’autres en renouvelant leurs passeports, n’apparaissent plus sur le système », a-t-il cité en guise d’exemples. Pour pallier ces difficultés, l’ISIE a décidé de dépêcher à ses frais deux délégations spéciales chargées d’actualiser les bases de données mères et tout récemment, d’envoyer par voie maritime, des unités mobiles à Marseille et à Gênes pour accélérer le rythme des inscriptions dans villes et éviter le croisement des bases de données.
Sur le plan national, l’ISIE se mobilise, par le biais de ses agents, ses sections régionales et ses unités mobiles et avec l’aide des structures de l’Etat et de la société civile pour rectifier le tir, notamment pour les 548 mille électeurs qui ont voté en 2011 sans être inscrits sur les listes. 13 pc d’entre eux se sont déjà inscrits volontairement en prévision des élections de 2014.
Autre cas préoccupant, celui des jeunes ayant atteint 18 ans et qui ne disposent pas encore de cartes d’identités nationales, et ceux qui auront 18 ans le 22 novembre 2014. L’ISIE exhorte ces derniers à entamer les démarches requises pour parvenir à s’inscrire dans les délais.
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