La situation sur les frontières entre la Tunisie et la Libye a été, jeudi, au centre d’une réunion de la cellule de crise chargée du suivi de la situation sécuritaire dans le pays.
La réunion a été présidée par Mehdi Jomaa, chef du gouvernement provisoire, en présence des ministres de l’intérieur, de la défense, de la justice, des affaires étrangères et le ministre chargé de la sécurité.
Après avoir passer en revue la situation sécuritaire dans le pays, la réunion a évoqué l’évacuation “dans de bonnes conditions” des délégations diplomatiques étrangères de Libye, selon un communiqué de la présidence du gouvernement.
Le chef du gouvernement a ordonné de poursuivre l’évacuation immédiate des Tunisiens résidant en Libye et d’assurer les opérations de rapatriement et d’évacuation en coordination avec les pays et les organisations internationales concernés.
M. Jomaa a aussi recommandé d’aider les étrangers, bloqués aux postes-frontaliers, à rejoindre leur pays dans les plus brefs délais afin que “la Tunisie ne soit qu’une zone de transit et non pas une terre d’asile en raison de la situation délicate que traverse le pays”.
Il a aussi décidé de renforcer la concentration et d’accroître le niveau de vigilance des forces de sécurité et de l’armée sur les frontières, aux postes-frontaliers et dans les zones environnantes.
Le chef du gouvernement a aussi demandé la révision des mesures de transit aux frontières entre la Tunisie et la Libye, en coordination avec les pays voisins. Il a en outre appelé à l’adoption d’une stratégie progressive pour sécuriser les frontières. Cette stratégie comportera des mesures claires avec actualisation immédiate en fonction de l’évolution de la situation en Libye, sans toutefois exclure la fermeture, si nécessaire, des frontières en donnant la priorité absolue à la sécurité nationale et globale du pays.
M. Jomaa a aussi affirmé la nécessité de poursuivre l’action diplomatique, la coopération et la coordination, aux plans sécuritaire et militaire, avec les pays voisins, particulièrement l’Algérie, qui assure la coordination des questions sécuritaires avec les pays du voisinage.
Le chef du gouvernement a également recommandé de mobiliser tous les moyens et ressources pour impulser la commission chargée du suivi de la situation sur les frontières entre la Tunisie et la Libye au niveau du ministère des affaires étrangères.