Sous une pluie de lumière multicolore, la québécoise Natasha St Pier et la française d’origine algérienne Chimène Badi, ont semé dimanche soir, la veille de l’Aid El Fitr, la joie de vivre sur la scène de l’antique amphithéâtre de Carthage.
Tour à tour, les deux femmes, de renommée internationale, ont occupé chacune la moitié du programme de la soirée en chantant leurs plus beaux tubes à succès.
Les deux artistes sont classées « double disque platine » avec plus de 600 mille exemplaires vendus de leurs albums « de l’amour le mieux » pour Natasha et « Gospel and Soul », pour Chimène.
Les ovations du public qui ponctuaient la fin de chaque chanson étaient témoins de la connaissance des festivaliers du répertoire artistique des deux artistes, qui elles ont reconnu n’avoir pas grande expérience du public tunisien.
Natasha, qui était avec Carthage, à la cinquième étape de sa tournée internationale, s’est adressée au public, comme pour s’en excuser et reconnaître : « Sans savoir ce que vous connaissez, on va faire un spectacle comme vous aimez », a- t-elle clamé avec bonhomie.
Mettant du punch dans sa prestation, Natasha, qui était accompagnée de trois musiciens, a conçu son spectacle en un « one woman-show », racontant au public des anecdotes et utilisant des jeux de mots pour introduire ses différentes chansons.
Le public tunisien était au rendez-vous. Sans se faire prier, les spectateurs, jeunes et moins jeunes étaient déjà debout pour chanter et danser.
Ils reprenaient en chur, les bras accrochés au ciel, dans un rythme indolent, les meilleurs tubes à succès de Natasha avec « Je peux tout quitter », «mes faiblesses» ou encore « « Je n’ai que mon âme ».
Intarissable, les festivaliers de Carthage réclamaient aussi des titres bien précis de Chimène qui a fini par se plier à la volonté du public et chanter « Je viens du Sud », pour clôturer en beauté, malgré quelques couacs de la sonorisation, son spectacle, dernière étape de sa tournée internationale pour promouvoir son album « Gospel and Soul ».
La jeune artiste, reprend, à la rentrée automnale, les enregistrements de son nouvel album, dont la sortie est annoncée pour la fin de l’année en cours.
L’amphithéâtre de Carthage, dont une partie des gradins était dimanche soir, encore une fois, plus ou moins dégarnis, a vibré avec de la bonne musique rappelant les meilleurs souvenirs aux festivaliers qui continueront leur bon bout de chemin avec le festival de Carthage.
Au programme la soirée de lundi, à l’amphithéâtre romain de Carthage la pièce de théâtre « Richard 3 ». Pour les tous petits on aura « la nuit de la magie » au musée de Carthage, avec le programme « Carthage hors les murs ».