Une marche a parcouru, vendredi soir, l’avenue Habib Bourguiba, à Tunis, pour dénoncer l’agression sioniste à Gaza. Organisée à l’appel du président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, la marche a parcouru la partie de l’avenue entre le Théâtre municipal et la Place de l’Indépendance, en face de l’Ambassade de France, au milieu de slogans condamnant l’agression sioniste et appuyant la cause palestinienne.
Aux premiers rangs de la foule de trois milliers de personnes selon les estimations de la police et de 5000 selon les organisateurs, plusieurs figures connues du Mouvement Ennahdha et du Congrès pour la République ont été remarquées comme le président du conseil de la Choura d’Ennahdha Fethi Ayadi et Riadh Bettaieb, les députés CPR Samir Ben Amor et Amor Chetoui, mais aussi l’ambassadeur de Palestine à Tunis, Sleyman Al-Harfi.
Par contre, des trois composantes de l’ex-Troika, seul Ettakatol n’y était pas représenté.
Avant le départ de la manifestation, quelques provocations réciproques ont mis aux prises les participants à une autre marche organisée au même moment par “le Forum national contre la normalisation et le sionisme” et les organisateurs de cette manifestation, “les Forces révolutionnaires contre le sionisme”, mais la police s’est rapidement interposée. Les slogans qui fusaient de toutes parts ne s’en prenaient pas seulement à Israël.
Le président égyptien Abdelfattah Sissi a eu lui aussi sa part de quolibets. Une partie des manifestants en voulaient en effet à l’Egypte pour avoir contribué, selon eux, au blocus imposé à la Bande de Gaza en maintenant fermés tous les points de passage entre Gaza et le Sinaï.