Un RPG-7 c’est quoi ?

Quinze soldats ont été tués dans les affrontements avec des groupes terroristes qui ont eu lieu, mercredi 16 juillet 2014, dans la localité de Henchir El-Talla, au Mont Chaambi (gouvernorat de Kasserine).

Les assaillants ont utilisé des RPG-7 et des mitraillettes, et ont tiré des coups de feu dans plusieurs directions.

 Un RPG-7 c’est quoi ?

De nos jours, le RPG-7 est utilisé aussi bien par plus de quarante forces armées dans le monde que par des milices ou des groupes terroristes (par exemple, les attaques du FNLC en Corse contre des gendarmeries). C’est une arme polyvalente qui peut détruire des hélicoptères (Somalie), des chars (Tchétchénie) ou des points d’appui (Angola).
La «carrière» du RPG-7 est déjà très longue: il est entré en service dans l’Armée Rouge en 1961.


Durant la guerre du Kippour, c’est la hantise des équipages de chars israéliens, à tel point que Tsahal introduit le RPG-7 dans ses rangs et développe un modèle dérivé et modernise, le B-300.

II existe la même controverse sur le pourcentage de chars israéliens mis hors de combat par des RPG-7 que sur celui de chars américains touchés par ces armes durant «IRAQI FREEDOM». On estime que, sur les 840 chars israéliens perdus en 1973, 25% ont été touchés par des missiles antichars et 10% par des RPG.

L’opération Iraqi Freedom est le nom donné au début de la guerre d’Irak par le département de la Défense des États-Unis dont l’objectif officiel principal est d’évincer Saddam Hussein et le parti Baas du pouvoir, ainsi que d’« instaurer la démocratie en Irak ».

Actuellement, il est impossible d’établir de tels pourcentages pour l’opération «IRAQI FREEDOM». Il semblerait néanmoins que les armes antichars portatives engagées en milieu périurbain ou urbain ont cause des dommages importants, que ce soit à destruction, la mise hors de combat ou l’endommagement de chars américains.

Face à ces derniers, dont le coût de base avoisine les 5 millions de dollars, le RPG-7 apparait comme l’arme d’une guerre asymétrique. Le prix d’un lanceur et de ses roquettes varie énormément selon les fournisseurs, officiels ou non.

Sur internet, les prix pour un lanceur vont de 1000 à 2000 dollars en fonction de la charge, du théâtre d’opérations et du modèle. En effet, le RPG7-V1, remplaçant du fameux RPG-7, peut lancer des grenades autopropulsées TBG-7V à charge thermobarique dont l’effet est proche de celui d’un obus d’artillerie ou de mortier de 120 mm. D’autres versions existent ou sont en cours de développement par la société Rosoboronexport, la société officielle d’exportations d’armes russes.

Celle-ci a en particulier développe la munition PG-7VR (charge creuse en tandem) destinée à percer les blindages réactifs. La version OG-7V, une roquette antipersonnel cylindrique bourrée de billes, est aussi en service.

Dans ses différentes versions, c’est une arme maniable, relativement légère, qui combine quatre qualités: sa grande puissance de feu, sa polyvalence, son encombrement réduit, son utilisation simple. Avec une arme au coût très réduit (quelques milliers de dollars l’unité), un combattant régulier ou non peut aussi bien détruire un char qu’un hélicoptère Blackhawk (prés de 6 millions de dollars l’unité en version de base) au-dessus de Mogadishu en 1993.

Source: Revue Militaire Suisse