De quel «terrorisme» parle-t-on en Tunisie ? Mais des massacres répétitifs de nos soldats au Chaambi, pardieu ! Bien. A qui incombe toute la responsabilité de la dernière boucherie à l’israélienne ? A l’actuel gouvernement et à lui seul. M Jomaa était ministre de l’industrie lors de l’acte abominable du 16 Ramadhan dernier. Il a eu plus qu’il n’en faut du temps pour que cette tuerie gratuite ne se renouvelle pas. Elle s’est renouvelée un an jour pour jour. D’autres furent perpétrées entre temps et la maison du ministre de l’Intérieur fut attaquée, chose jamais vue ailleurs même au Soumal. «Mi-juin, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué pour la première fois de récentes attaques en Tunisie, notamment un assaut contre le domicile du ministre de l’Intérieur qui avait fait quatre morts parmi les forces de l’ordre fin mai » (Jeune Afrique). L’actuel ministre de la défense, sans honte ni vergogne annonce « fièrement» : « le mont Chaambi est totalement sous contrôle » ! Vrai, il l’est sous le contrôle total des mercenaires terroristes, preuve évidente. On remarque que le gouvernement a fait « le ramadhan » et aurait voulu que l’affaire ne s’ébruite pas, salafisme quand tu tiens ton monde !
On comprend qu’aucun État ne veuille admettre ses crimes. Saura-t-on jamais qui a assassiné F. Hached, S B Youssef, Ben Barka, J F Kennedy … ? Idem pour les tueries crapuleuses au Chaambi. Flash back.
Le terrorisme d’Alqaïda ou des takfiristes a commencé en Tunisie sous B. Ali. S’il l’a circonscrit, il ne l’a pas éradiqué. Mais le vrai terrorisme a commencé juste après la chute du système et le départ du parrain et de la marraine. Une grande faction du ministère de l’Intérieur y est directement liée et a ouvert les portes aux autres terroristes. Ensuite, c’est la coalition ugtt-front populaire qui a montré ce qu’est le terrorisme anarchique syndical. Béji Essebsi, comme chef du gouvernement s’est investi lui et a investi l’Etat tunisien dans l’invasion de la Libye, sa destruction et le chaos total qui perdure encore. Les frontières ouvertes et les centaines de milliers de « réfugiés » ont fait de la Tunisie un pays à coloniser. De vrais mercenaires terroristes, d’autres mercenaires en herbe et les trafiquants d’armes ont pris pied chez nous. Le premier Iblis tunisien, Essebsi, est content. L’inertie totale et l’incapacité de H Jbali furent un « don du ciel » pour tous les terroristes. Les calculs mesquins de R Ghannouchi ont fait que les analphabètes, les ignares et les formatés au nom d’une idéologie caverneuse deviennent les maîtres des mosquées et les fékihs de l’Islam. Le second Iblis tunisien R Ghannouchi est content. Arriva l’équipe des Saint Sauveurs Jomaa, Jlassi, Gottchalk-Karboul et le reste. Rien n’est fait. Est-ce à dire que le terrorisme tunisien est plus dur et plus compliqué que celui du Yémen, du Soumal, du Mali, de l’Irak ou de l’Afghanistan ?
Chose étonnante, en Tunisie , le terrorisme est circonscrit géographiquement : sud-ouest et spécifiquement au Chammbi. Cette localisation est contraire à la logique terroriste. Ce qu’annonce sporadiquement le ministère de l’Intérieur comme «capture de terroristes» ou « découvertes d’armes » est ou bien en partie vrai ou bien tout faux. «Quel est ce terrorisme qui n’agit que dans un périmètre déterminé et uniquement aux jours ouvrables ? », se demande si pertinemment Frida Dahmani, correpondante de « Jeune Afrique » à Tunis.
Alors, comment expliquer cette situation ubuesque ?
1)- Le « terrorisme » en Tunisie est TUNISIEN « corps et armes ». L’argent est tunisien, la nourriture est tunisienne, les mines sont artisanales et font sourire les vrais militaires, les armes sont stockées dans les maisons et les commanditaires sont tunisiens et sont là.
2)- Les régions frontalières du sud-est ne se considèrent plus comme tunisiens. Le « terroriste » est au café ou vaque à ses affaires le jour et commet ses crimes la nuit. Les habitants et beaucoup de responsables le savent.
3)- Ce harcèlement, plus que « terrorisme », a un but : «miner l’espoir démocratique», faire en sorte que les tunisiens inconsciemment « aiment » la dictature et « appellent au retour de zaba » ou à l’arrivée d’un Sissi. Comme le constate Frida Dahmani dans son article : «La crise de confiance a tendance à se transformer en une perte de foi en la possibilité d’une démocratie ».
La solution ? Il n’y en a qu’une : comme l’a fait la France, déclarer tout le sud zone militaire. Verrouiller les frontières. Boucler villes, villages, cités et champs et ratisser comme l’a dit Kaddhafi : « zenga, zenga, dar, dar, bey, beyt ». Pendre haut et court toute personne impliquée.
Alors, est-ce M Jomaa veut terminer son stage « temporaire » en homme d’Etat ou en argentier collant des vignettes sur les fronts des mariées, puis des divorcées puis des nouveaux nés puis des malades et enfin des morts ?
Amad Salem, en réaction à l’article Attaque terroriste de Chaambi: Les précisions des ministres de la Défense et de l’Intérieur