Les partis politiques et les composantes de la société civile continuent, vendredi, pour la troisième journée consécutive, à publier des communiqués dans lesquels ils condamnent l’opération terroriste perpétrée, mercredi, contre deux points de contrôle de l’armée nationale au Mont Chaambi qui a fait 15 morts et plus de 20 blessés parmi les militaires.
Le parti du congrès pour la République (CPR) a appelé à resserrer les rangs, à s’unir sous la bannière du pays et à soutenir les efforts des forces de l’armée et de la sécurité nationales dans la lutte contre le terrorisme et la protection du processus démocratique loin de toute exploitation politique.
Le parti “Ettahrir” considère que le massacre commis à Chaambi contre un grand nombre de militaires est “un acte perfide et criminel par excellence” qui s’inscrit, selon, Ettahrir dans le cadre d’un “projet régional visant à détruire l’armée afin que le pays soit dépourvu d’institutions puissantes ce qui fera régner le désordre et entraîner le pays vers l’inconnu.
De son côté, le mouvement des démocrates socialistes a appuyé l’initiative d’organiser un congrès national sur le terrorisme avec la participation de toutes les parties afin d’élaborer une stratégie englobant les domaines politique, socioéconomique, culturel et éducatif.
Il a, en outre, appelé à la création d’une commission d’enquête sur les circonstances de l’opération de Chaambi.
Le réseau “Destourna” a lancé un appel au gouvernement ainsi qu’à toutes les organisations ouvrières, structures professionnelles, partis démocratiques, associations, organisations de défense des droits de l’homme et mass-médias en faveur de la proclamation d’une journée nationale contre le terrorisme en guise de message d’unité, de force et de fierté aux terroristes.
Les scouts Tunisien condamnent, pour leur part, “le crime odieux commis contre le peuple tunisien, un peuple pacifique qui aspire à la liberté”, appelant tous les Tunisiens à demeurer vigilants et à combattre toutes les formes d’extrémisme et de fanatisme aveugle.
La coordination nationale indépendante pour la justice transitionnelle fait part de son étonnement face à la lenteur du gouvernement à trouver des solutions et à mobiliser les moyens à même de combattre le terrorisme, appelant à accélérer l’adoption du projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme, à poursuivre les terroristes et à les juger pour les crimes horribles qu’ils ont commis, dans le cadre d’un procès équitable.
Le syndicat national des forces de sécurité intérieure prend les trois présidences, la société civile et les partis politiques pour responsables de l’incident de Chaambi en raison, selon le syndicat, “du laxisme observé dans la guerre contre le terrorisme”.