Oum El Héni Hammami, mère du caporal de l’armée nationale Néji Hammami tombé en martyr dans l’attaque terroriste, mercredi dernier, sur le mont Châambi à Kasserine, a demandé de retrouver les assassins de son fils et de les traduire devant la justice.
Bouleversée par la tristesse, le visage inondé de larmes, la mère du martyr originaire de la cité El Bassatine à Testour (gouvernorat de Béja) a souligné qu’elle ne pardonnera pas à ceux qui lui ont “brisé le coeur”. Tenant dans ses mains le portrait de son fils, elle a précisé que le martyr, “âgé de 25 ans, était le fleuron d’une famille composée de trois enfants” et “avait rejoint l’armée nationale après la révolution”.
Pour sa part, Mohamed le frère du martyr a indiqué que le défunt avait affirmé, dans une communication téléphonique, une demi-heure avant l’attaque, “qu’il était en danger”.
Il estime que son frère s’est sacrifié pour la Tunisie et demande aux responsables de traduire en justice les assassins de son frère Néji qui “était aimé de tous et soutien de sa famille et de ses deux frères au chômage”.
La correspondante de l’agence TAP à Béja a constaté un état de tension et de critiques contre les autorités, de la part des proches du martyr, en raison du retard de l’arrivée de la dépouille et de l’impossibilité de connaître l’heure de son enterrement, parce qu’on attendait les résultats des analyses génétiques. La famille du martyr et des citoyens présents à son domicile ont demandé de mettre en exécution la loi sur le terrorisme et de fournir aux forces armées et à la sécurité nationales les équipements nécessaires pour sauver la Tunisie”.
Ils ont, en outre, appelé à incendier le mont Châambi afin qu’il ne soit plus un nid pour les terroristes, tout en faisant remarquer l’absence totale des représentants de la société civile de Testour et du gouvernorat de Béja pour soutenir la famille du martyr.
Les funérailles du martyr Néji Hammami auront lieu, demain samedi, au cimetière de la ville de Testour, selon sa famille.