La commission administrative nationale de l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens (UGTT) a lancé un appel à une marche nationale et des marches régionales similaires samedi 19 juillet pour dénoncer l’attaque terroriste pérpétrée mercredi dernier à Henchir Tala au mont Chaambi.
L’opération terroriste a fait 14 morts et 22 blessés parmi les forces militaires, rappelle-t-on. L’UGTT a invité, dans un communiqué rendu public jeudi au terme de la réunion de sa commission administrative exceptionnelle tenue à Hammamet, tous les travailleurs, les forces nationales, les organisations et les partis à prendre part à ces manifestations “pour une réponse populaire au terrorisme sous le seul drapeau de la Tunisie” avec pour slogan “Pas de place au terrorisme en Tunisie”.
Après avoir dénoncé “l’attaque criminelle lâche qui vise à démoraliser les forces de sûreté et militaires”, l’UGTT a également appelé à la tenue d’un congrès national de lutte contre le terrorisme au cours de la semaine prochaine après concertations avec les différents protagonistes. Après avoir présenté ses condoléances aux familles des soldats et forces de sûreté martyrs, la centrale syndicale a appelé à ouvrir deux comptes bancaires courants.
Le premier servira à appuyer financièrement les familles des martyrs, alors que le second sera consacré à la collecte de fonds pour équiper l’institution militaire et de sûreté, invitant tous les travailleurs à participer à cette opération et appelant à accélérer la promulgation de la loi antiterrorisme.
Elle a également sollicité le gouvernement provisoire pour prendre des mesures courageuses et urgentes dans le cadre d’un plan stratégique national de lutte contre le terrorisme en l’assiégeant financièrement et poursuivant ses sources de financement, ainsi que les voyous qui ont célébré l’assassinat des soldats dans certaines régions de l’intérieur et quelques mosquées.
L’UGTT a, par ailleurs, appelé le chef du gouvernement provisoire à prendre des mesures d’ordre logistique au niveau de tous les corps concernés pour conférer plus d’efficacité à leurs actions, former une commission d’experts pour appuyer les efforts des corps spécialisés en termes d’observation et d’analyse des données relatives au terrorisme et mettre en place des stratégies pour l’affronter.
“Les journalistes honnêtes sont également appelés à mettre en place une politique médiatique nationale pour affronter le discours terroriste”, peut-on lire dans le communiqué qui a demandé aussi aux autorités concernées de contrôler l’espace virtuel, fermer les sites appelant au terrorisme et poursuivre ses responsables sans pour autant restreindre la liberté de presse et d’expression.