Cinq des quatorze militaires tombés en martyrs dans l’attaque terroriste de Henchir Tella, aux confins du Mont Chaambi (Kasserine), ont été tués atteints par balles et les neuf autres des suites de brûlures lorsque les assaillants les prirent pour cibles au moyen de lance-roquettes de type RPG et de grenades tirées en direction de leur tente, selon la version donnée par le colonel-major Souheil Chmengui, responsable des opérations de l’armée de terre.
S’exprimant lors d’un point de presse jeudi au palais du gouvernement à la Kasbah, l’officier a précisé que 18 militaires ont été également blessés lors de cette attaque et sept autres transportés à l’Hôpital militaire de Tunis, dont trois grièvement atteints.
Aucune information n’est encore disponible sur le sort d’un appelé du contingent, précise le colonel-major. Un terroriste de nationalité tunisienne a péri dans cette attaque, a ajouté le colonel-major Souheil Chmengui, affirmant que des éléments terroristes de nationalité algérienne étaient parmi les assaillants.
Revenant sur les circonstances de l’opération terroriste, le colonel-major a indiqué que deux attaques simultanées ont eu lieu, à l’heure de la rupture du jeûne, contre deux formations militaires établies au Chaambi, à travers l’utilisation de divers types de munitions, de grenades artisanales et de lance-roquettes RPG.
Il a par contre démenti des informations selon lesquelles les groupes terroristes se seraient approprié un engin militaire appartenant à l’armée nationale.
« Nous n’avons perdu aucun appareil militaire sur les lieux de l’opération », a-t-il relevé avant d’ajouter que l’inventaire des équipements militaires des victimes et blessés est en cours. Le responsable militaire a affirmé l’absence d’informations précises sur le nombre de terroristes ayant attaqué mercredi soir des éléments de l’armée nationale ni sur leurs équipements.
« Les unités de l’armée sont dans l’impossibilité de couvrir toute la superficie du Mont Chaambi estimée à 150 km », a-t-il expliqué, assurant que d’importants efforts sont déployés pour contrôler les entrées et les issues de la montagne.