Lors de la conférence de presse du mouvement Ennahdha tenue, mardi, à Tunis, son président Rached Ghannouchi a expliqué la participation du parti à la réception de l’ambassade de France à Tunis marquant la Fete du 14 juillet, par “l’évolution” de la position francaise sur l’agression contre Gaza et par le fait que la France s’était jointe à “l’initiative du Qatar et de la Turquie en faveur de la cessation des hostilités”.
Au sujet des listes électorales qui recevront l’investiture du mouvement, Ghannouchi a indiqué que son parti avait fait le choix d’en référer d’abord à ses bases pour la constitution de ces listes, “dans le respect de la compétition entre les postulants et du libre jeu démocratique”.
Le mouvement sera tout aussi ouvert à des candidats en dehors d’Ennahdha pour peu qu’ils embrassent son programme électoral”, a-t-il précisé. En réponse aux questions des journalistes, Ghannouchi a qualifié d'”évènement ordinaire et fréquent les changements introduits dans la composition du bureau politique du parti, écartant toutefois que l’acceptation de la démission de Hamadi Jebali en tant que secrétaire général du mouvement ait un quelconque rapport avec son éventuelle investiture pour la prochaine élection présidentielle.
“Le mouvement Ennahdha est encore à la recherche d’un candidat consensuel, autrement dit d’un président non issu de ses rangs”, a-t-il déclaré en substance, indiquant toutefois qu’à défaut de consensus sur l’initiative d’Ennahdha, les élections suivront leur cours sans le moindre accroc.
“Si le futur président de la République ne recueille pas un nombre confortable de suffrages, la tâche risque d’être difficile”, a-t-il cependant admis. Evoquant par ailleurs la nouvelle composition du bureau politique de son parti décidée par le Conseil de la Choura lors de sa réunion, le week-end dernier, Rached Ghannouchi en a rappelé les principales caractéristiques avec notamment Ali Larayedh comme secrétaire général, Abdelhamid Jlassi comme vice-président, et le retour dans l’appareil du parti des anciens ministres de la Troika Noureddine Bhiri, Abdellatif Mekki et Mohamed Ben Salem.