Ali Larayedh : L’initiative d’Ennahdha pour un président consensuel a recueilli « un écho favorable »

Le nouveau secrétaire général du mouvement Ennahdha, Ali Larayedh a indiqué mardi à Tunis que son parti est entré en contact avec 27 partis pour établir une concertation sur l’initiative d’Ennahdha autour d’un candidat consensuel pour l’élection présidentielle.

Ennahdha, a ajouté Larayedh lors d’une conférence de presse à Tunis, a contacté également des personnalités nationales telles que Hamouda Ben Slama, Mustapha Filali, Yadh Ben Achour et Kais Said pour s’appuyer sur leurs points de vues sur cette question. Ennahdha a établi aussi des contacts avec des organisations nationales dont l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) et la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT).

Larayedh, pour qui l’initiative a recueilli « un écho favorable », a relevé qu’elle a suscité beaucoup d’idées dont l’intérêt à ce que le prochain président soit une personnalité indépendante, apolitique et garante du parachèvement du processus de transition en Tunisie. Certaines parties, a-t-il encore dit, ont ainsi proposé d’élargir l’idée de consensus pour englober la méthode de gouvernance et la formation d’un gouvernement. D’autres sont allés même jusqu’à proposer un gouvernement national ou un gouvernement de large coalition.

S’agissant des listes électorales du mouvement Ennahdha pour les prochaines législatives, le président du mouvement Rached Ghannouchi a indiqué que son parti a choisi de constituer ses propres listes, de créer une saine émulation au sein du parti, d’y encourager la pratique démocratique et de se porter candidat pour celui qui le veut.

Le mouvement Ennahdha reste, toutefois, ouvert à toute candidature en dehors du parti pour ceux qui s’engagent à respecter son programme électoral, a lancé Rached Ghannouchi. Répondant aux questions des journalistes, Rached Ghannouchi a précisé que le changement survenu au sein du bureau politique d’Ennahdha est « une chose habituelle et fréquente», excluant le fait que la démission de Hamadi Jebali de son poste de secrétaire général du parti avait pour but de soutenir sa candidature au prochain scrutin présidentiel.

Le mouvement, s’est-il obstiné à dire, favorise l’idée d’un candidat consensuel c’est à dire un candidat en dehors du parti. « Si l’initiative d’Ennahdha ne va pas être couronnée de succès, les élections auront lieu normalement sans écueil», a-t-il assuré « néanmoins la mission du prochain président de la République sera difficile s’il n’obtient pas une confortable majorité de voix ».