Contrairement aux informations qui ont circulé et selon lesquelles Chafik Zorguine, président de la commission de l’Energie à l’ANC, aurait été menacé de liquidation à cause de son «haut degré d’intégrité morale et son souci de préserver les ressources nationales-quitte à mettre à genoux le secteur de l’énergie-,le ministère de l’Intérieur oppose un démenti clair, net et précis.
En effet, de source officielle du MI, ce qui s’est réellement passé est que des proches de M.Zorguine seraient allés au district de police de Tozeur pour non pas dénoncer des menaces existantes mais informer le responsable en place que M. Zorguine «a le sentiment qu’on veut le liquider à cause de ses positions». L’information étant remontée au centre de décision à Tunis, des investigations ont été effectués auprès des différents services de renseignement et lesquels ont été unanimes à affirmer qu’aucune information faisant allusion à une menace sur la personne du président de la commission de l’Energie ne leur a été parvenue. Et que ses positions «fort honorables» à propos de ce qui se passe dans le secteur des carburants ou l’octroi des autorisations pour le forage et l’extraction de pétrole n’ont pas eu pour conséquences des tentatives d’intimidation en direction du monsieur en question.
«Généralement, au ministère de l’Intérieur, nos agents recueillent des informations auprès de leurs services, de sources fiables, personnes arrêtées ou dans des documents saisis dans le cadre de leurs opérations et où certaines personnes sont citées nommément. Cela a été le cas pour Soufiane Ben Hamida ou la présidente de l’UTICA. Ce qui entraîne automatiquement des mesures pour protéger ces personnes par une surveillance rapprochée. Dans le cas de M.Zorguine, vérification faite, rien ne permet de dire qu’il est réellement menacé».
C’est donc un simple sentiment de peur qui a entraîné tout ce remue-ménage, si le président de la commission de l’énergie, devenu le grand maître qui décide de l’avenir du secteur énergétique du pays, est aussi frileux, il devrait peut-être céder la place à une personne qui serait, elle, prête, le cas échéant, à se «sacrifier» pour préserver les ressources naturelles de la Tunisie ou bien cette tentative entrera-t-elle dans une campagne électorale prématurée?