Mehdi Jomaa sera présent à la traditionnelle réception de l’ambassade de France à Tunis à l’occasion de la Fête nationale française (14 juillet), a déclaré à l’agence TAP son conseiller à la communication, Mofdi Mseddi, précisant que le chef du gouvernement sera accompagné d’une « délégation gouvernementale réduite ».
S’exprimant au nom du chef du gouvernement, Mseddi a réaffirmé le soutien de principe de la Tunisie au peuple palestinien et à sa juste cause, de même que la condamnation des agressions israéliennes continuelles contre la Bande de Gaza et qui ont déjà fait un nombre élevé de morts et de blessés.
Dans ses démarches auprès du gouvernement français au sujet de l’escalade en cours dans les territoires palestiniens, ajoute la même source dans sa déclaration à l’agence TAP, le gouvernement tunisien a tenu à mettre en avant trois constantes essentielles, à savoir, d’abord, la solidarité de principe avec le peuple palestinien, ensuite la préservation des liens excellents de coopération et de concertation avec le partenaire français, et enfin s’employer à amener Paris à infléchir sa position concernant les agressions contre la Bande de Gaza.
La démarche suivie par la Tunisie, « celle de l’influence Positive », a encore déclaré Mseddi, a donné lieu à un accord tuniso-français en faveur d’une action conjointe pour enrayer l’escalade dans les territoires palestiniens, ce qui a été déjà concrétisé par la déclaration conjointe à l’issue de l’entretien téléphonique du président de la République, Moncef Marzouki, dimanche dernier, avec le président français François Hollande.
Un communiqué de presse de la Présidence de la République avait indiqué que la Tunisie et la France avaient convenu, lors de cet entretien téléphonique, « de joindre leurs efforts et d’user tous les moyens de médiation avec les partenaires tiers dans le but de parvenir à cessez-le-feu immédiat dans la Bande de Gaza ».
Le président Hollande avait, il y a quelques jours, assuré le Premier ministre israélien de « la solidarité de la France avec Israël face aux tirs de roquettes en provenance de Gaza », reconnaissant en même temps au gouvernement israélien le droit d’user de toutes les mesures indispensables pour « protéger son peuple des menaces », selon les termes d’un communiqué de l’Elysée.
Ces propos avaient soulevé une vague de protestations en Tunisie, entre autres celles du parti Al-Massar, du Courant populaire et du Syndicat national des journalistes tunisiens, qui ont appelé au boycottage des festivités du 14 juillet en raison du « soutien explicite » du président français à l’entité sioniste dans son agression contre Gaza. Tunis et d’autres villes du pays ont connu aussi des manifestations et de marches de solidarité avec la population de Gaza, qui a déjà payé un lourd tribut de 170 martyrs et de plus de 1200 blessés.