Au douzième jour du mois de ramadan, les prix de tous les produits alimentaires notamment les fruits, les viandes et surtout les poissons, continuent d’augmenter de jour en jour, constate, Mondher Guermassi, un consommateur adepte du marché central, à l’agence TAP.
Pourtant nous veillons à consommer rationnellement et sans excès et pourtant le menu de chaque jour pour seulement quatre personnes, atteint facilement les 30 d, ajoute-t-il.
Rencontré lors d’une tournée au marché central de Tunis, M. Guermassi a exprimé son indignation face à la hausse vertigineuse des prix des produits dont la qualité laisse à désirer.
De son côté, son collègue Mohsen nous confie qu’une petite quantité de poissons, destinée à la soupe lui a coûté 7d. Il a en outre, dénoncé les pratiques illicites des marchands qui excellent, selon lui, dans l’escroquerie, passant du non affichage des prix à l’arnaque dans la balance.
Au marché du poisson, l’offre est diversifiée et la marchandise est abondante sauf que les consommateurs ne sont pas aussi nombreux que pendant les premiers jours de ramadan.
Hassen Moujed est poissonnier, il nous révèle que l’affluence des consommateurs sur les poissons a largement baissé par rapport aux premiers jours de ramadan. L’attention des consommateurs s’est tournée vers les fruits secs et les vêtements de l’aïd. Ils ne sont plus intéressés par les poissons comme aux premiers jours; bien que les prix sont pratiquement abordables, a-t-il estimé.
En effet, au marché central, la sardine se vend entre 2d et 2d800, le maquereau est vendu à 3d980, la daurade à 11d, le poisson loup atteint les 14d600, le merlan entre 4d600 et 6d800, le rouget entre 9d800 et 22d600 (rouget de roche), la sole à 6d800 et le mulet entre 7d800 et 18 d.
Côté viandes, les vendeurs nous indiquent également, que la consommation a largement baissé par rapport aux premiers jours.
La frénésie d’achat des premiers jours de ramadan est malheureusement terminée. Les gens n’achètent que des petites quantités, nous indique le boucher, Mohamed Zouhair Gâaloul.
Pour les viandes rouges, la viande bovine varie entre 16d et 17d, la viande d’agneau entre 17d200 et 22d et la foie d’agneau entre 24 et 25d.
Concernant les viandes blanches, l’escalope de dinde est vendue entre 9d990 et 10d990, tandis que le kilo de poulet varie entre 5d690 et 5d800.
Côté fruits, le prix des dattes continue de grimper atteignant les 9d980, soit presque 10d, les abricots et les raisins, 4d500, les pommes 5d980 et les bananes 3d190, les pêches de 1d à 5d et les 500g de fraises à 1d500.
Zohra Limem est mère de famille. Elle trouve que les prix des fruits sont inabordables et très élevés.Je ne peux plus me permettre de remplir mon couffin. Je me contente seulement des légumes qui sont indispensables sinon tout est très cher, nous confie-t-elle avec beaucoup de regret.
Au marché central, l’oignon et les pommes de terre sont à 600 milimes, le piment entre 1d600 et 1d950, les tomates entre 700 et 850 milimes, la botte de persil ou de céleri à 500 milimes, le concombre et l’aubergine à 1d725, les carottes et le radis 980 milimes, le navet 1d495, la gnawiya (gombos) entre 1d200 et 1d600, les 100 grammes et l’haricot vert à 4d600.
A la sortie du marché central sur la rue d’Espagne, les marchands des fruits secs semblent connaitre une importante affluence par rapport au marché des fruits et légumes.
Il est temps d’acheter les fruits secs pour préparer les pâtisseries de l’aïd, mais malheureusement les prix sont exorbitants, a indiqué Hajer Khalifa.
Mohamed, marchand de fruits secs, justifie cette hausse des prix par le manque de marchandises notamment en ce qui concerne les amandes et les pignons.
Les noisettes blanches sont vendues à 29d, les noisettes rouges entre 22d500 et 23d, les amandes blanches à 20d500, les amandes moulues à 20d, les amandes moulues pour baklawa à 22d500, les pistaches moulues entre 58d et 54 d, les pistaches décortiquées à 45d, les pignons à 65 d et les noix décortiquées à 34 d.