Oui vous avez bien compris, il s’agit de propos blasphématoires proférés à mon encontre suite à une conversation que j’ai eu aujourd’hui avec le SG du Syndicat régional de Ben Arous.
C’est à se poser des questions sur le pourquoi des élections lorsque le parti UGTT est aussi fort qu’il l’est aujourd’hui avec un leadership de qualité en moins. Sauf quelques exceptions et heureusement pour une institution aussi racée d’ailleurs. Soit dit en passant les partis politiques ne brillent pas par des leadership brillantissimes! C’est toute la tragédie de la Tunisie!
Eh oui Messieurs dames, à force d’avoir peur de porter atteinte à l’image de l’UGTT qui accompagne tous les mouvements sociaux et qui est soi-disant le seul garde-fou contre le monstre islamiste, nous allons nous trouver les esclaves de beaucoup de bacs -10 à part nombre d’entre les hauts et moyens dirigeants pour ne pas tomber dans la généralisation. D’où l’incorrection, le manque de politesse et l’absence de savoir vivre du monsieur en question. Et si au moins ces bacs -10 avaient assez de bon sens pour préserver le tissu industriel, les ouvriers, les travailleurs tous azimuts et les bacs +20, cela aurait été plus tolérable. Mais aujourd’hui, nous sommes dans l’aveuglement, l’arrogance et le mépris total des convenances et des règles de bienséance ainsi que celui des intérêts vitaux du pays face à une UTICA attentiste comme paralysée et un entrepreneuriat malheureusement frileux au risque de perdre ses ailes, son âme et son patrimoine qui doit être considéré comme celui de la Tunisie également.
Normal, lorsqu’on travaille très peu ou pas du tout et que la raison d’être même de notre existence est la défense des droits de travailleurs de n’importe quelle manière et n’importe comment? Bien réfléchi ce zèle aurait fait du bien aux travailleurs en préservant le tissu économique mais voilà, nous sommes dans la logique du ou de ceux qui pensent être les plus forts. Les conséquences sont la perte des emplois, les exemples sont légion en la matière. Nous ne vivons pas sous le diktat d’un Etat voyou mais sous celui de certains syndicalistes voyous!
– Ci-après la teneur de la discussion que je voulais civilisée:
– Monsieur Mohamed Ali Boughdiri, on vient de m’informer que quelqu’un a proposé la vente d’une entreprise florissante dans la région de Ben Arous et que l’acquéreur potentiel a refusé net arguant que votre zone est une zone à haut risque pour l’implantation du secteur privé, dommage son tissu industriel est en train de se désintégrer de plus en plus…
– En quoi cela vous regarde-t-il, vous êtes une journaliste, vous n’avez pas à nous apprendre à faire notre métier de syndicaliste et tant pis pour celui qui n’achète pas, on s’en fout….
– Parce que je suis une journaliste, la préservation de notre économie m’intéresse et plus encore parce que je suis une Tunisienne. Il est peut-être temps pour vous, en tant que syndicats, de penser à préserver l’économie du pays et les intérêts des travailleurs.
-Ne me dites pas ce que je dois faire, ici nous sommes chez nous et si on respecte la loi, tant mieux, sinon on écrase «Din…»
Authentique! C’est dire à quel point les syndicats, profitant du vide politique et de la faiblesse de l’Etat dans une phase transitoire des plus difficiles qui soit, ont pris du pouvoir, en ont usé et abusé. Tant pis si l’économie tunisienne s’effondre, tant pis si des milliers de travailleurs se trouvent dans la rue à cause de leur acharnement sur les créateurs de richesses. Un acharnement très souvent au mépris de la loi et dans l’ignorance totale des conséquences sur la productivité, la compétitivité des entreprises et l’attractivité du site Tunisie.
La Grèce protégée par l’Europe n’a pas résisté, alors il faut s’attendre à ce que, dans un ou deux ans, la fiction de l’Etat en faillite de la caméra cachée Taxi devienne une réalité.
Les Mohamed Ali Boughdiri, il en existe des centaines si ce n’est des milliers dans la première force du pays. Ils sont payés sur le dos des travailleurs et des contribuables pour se la couler douce et défendre prétendument les droits syndicaux au mépris de la préservation de l’emploi. Aujourd’hui, ils agissent comme s’ils étaient le parti unique, en témoigne le siège… Appelez cela PSD ou RCD comme vous le voulez.
La question qui se pose est comment croire et élire des partis politiques qui ont peur des syndicats et leur accorder notre confiance pour tracer le chemin d’une nouvelle Tunisie prospère?
Pourquoi on n’a jamais entendu personne y compris dans les médias parler de corruption dans les milieux syndicaux et poser la question éternelle «Min ayna laka hedha»?
Les syndicats, c’est cette nouvelle dictature qui s’est installée depuis le 14 janvier en Tunisie et qui achève aveuglement l’œuvre des premiers gouvernements qui ont tout fait pour la désinstitutionnalisation et la déstructuration de l’Etat.
Quelle honte qu’il n’y ait pas de personnes qui osent le dire ouvertement!