Le directeur de la 35eme édition du festival de Boukornine Nawfel Ben Issa a exprimé mercredi “son indignation” en raison de la marginalisation de la culture dans le pays, appelant le chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomaa à venir visiter la ville de Hammam Lif pour prendre connaissance de l’état de marginalisation où se trouve la ville.
“La détérioration des structures culturelles et de jeunesse a atteint un degré tel tout aussi bien que les sites archéologiques en raison du manque d’intérêt des autorités”, a estimé M. Ben Issa lors d’une conférence de presse pour présenter le programme du festival de Boukornine (du 31 juillet au 30 août).
Le directeur du festival a fait part de “sa peine” de voir se transformer la ville de Hammam Lif en “un foyer de terrorisme et de corruption” alors qu’elle a vu naître de grands noms tels l’homme de théâtre Ali Ben Ayed ou la grande cantatrice Oulaya.
“L’aménagement des espaces culturels et les salles de théâtre est la responsabilité de l’Etat. Il est inadmissible que cette responsabilité soit assumée par les comités en charge du festival”, a encore dit M. Ben Issa.
La prime consacrée par la municipalité de Hammam Lif au festival qui avait été, il y a 35 ans, de 25 mille dinars ne dépasse plus les 10 mille dinars aujourd’hui. “Il s’agit là d’un indicateur significatif de la régression de la place de la culture dans le pays”, a-t-il encore soutenu.