Un bureau de services administratifs ouvrira ses portes la semaine prochaine à Damas et aura pour mission de fournir des services consulaires aux membres de la communauté tunisienne en Syrie, a appris l’agence TAP auprès du porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mokhtar Chaouachi.
“Le bureau commencera à fournir des services administratifs et consulaires aux membres de la communauté tunisienne en Syrie à partir du milieu de la semaine prochaine, fort probablement mercredi”, a indiqué M. Chaouachi, précisant que quelques procédures restent à finaliser.
“L’ouverture d’un bureau à Damas ne signifie pas le rétablissement des relations diplomatiques avec la Syrie”, a cependant nuancé M. Chaouachi. Il a en outre insisté que la décision d’ouvrir le bureau est une “décision nationale” qui émane de “toutes les institutions de l’Etat”.
La communauté tunisienne en Syrie est estimée à 6000 personnes environ. “Il est difficile de donner un chiffre exact, les relations étant rompues depuis plus de deux ans”, a expliqué M. Chaouachi. “L’une des missions premières du bureau sera d’établir le comptage des membres de la communauté tunisienne”, a-t-il dans ce sens indiqué.
Le ministère des Affaires étrangères avait annoncé, début juin dernier, l’ouverture prochaine d’un bureau à Damas dont la mission sera d’assurer des services à caractère administratif et social à la communauté tunisienne en Syrie, après la rupture des relations diplomatiques début 2012.
Le Président de la République provisoire Moncef Marzouki avait décidé, le 4 février 2012, le renvoi de l’ambassadeur syrien à Tunis. “Cette décision intervient en protestation contre les crimes commis par le régime d’Al Assad à l’encontre du peuple syrien”, avait, alors, expliqué la présidence de la République.
Plusieurs partis politiques, associations et organisations tunisiennes ont critiqué cette décision, la qualifiant de “première dans les annales diplomatiques”. Selon eux, cette décision “hâtive” ne tient pas compte des relations historiques et solides qui lient les deux pays et ne sert pas les intérêts de la communauté tunisienne en Syrie.
Un collectif de représentants de la société civile tunisienne avait été constitué, en mai 2013, pour porter assistance aux familles, étudiants et commerçants tunisiens restés bloqués en Syrie ainsi qu’aux tunisiens détenus dans les prisons syriennes.