Le projet de Loi de Finances Complémentaire (LFC) a prévu une réduction du budget de l’Etat pour l’exercice 2014, de 28,125 milliards de dinars à 27,775 milliards de dinars et du déficit budgétaire à 5,8%.
Il comporte une série de mesures pour lutter contre l’hémorragie découlant de la contrebande et de l’évasion fiscale. L’objectif général étant la rationalisation des dépenses publiques et non l’adoption d’une politique d’austérité.
Tenant vendredi à la Kasbah, une conférence de presse, le ministre chargé des affaires économiques, Nidhal Ouerfelli a précisé que si les mesures incluses dans la LFC 2014 ne sont pas mises en application, le budget s’amplifiera pour atteindre 29,358 milliards de dinars avec un déficit de 9,2%.
M.Ouerfelli a indiqué que la LFC placée sous le signe de la relance économique, prévoit des mesures pour assurer des ressource complémentaires au budget sans toucher aux catégories à faibles et moyens revenus.
Le budget de l’Etat pour l’année 2014 a subi plusieurs pressions d’après lui, avec l’apparition de nouveaux besoins évalués à 4.842 MDT, alors que les ressources de l’Etat ont baissé de 1.924 MDT et que les prévision de l’évolution du taux de croissance ont été revues à la baisse de 4 à 2,8%.
Initialement le budget de l’Etat pour 2014 a prévu également un taux de change du dinar équivalent à 1,67 dollar et un prix du baril du pétrole à 110 dollars qui est passé à 115 dollars suite à la crise en Irak.
De son côté, le ministre de l’économie et des finances Hakim Ben Hammouda a tiré la sonnette d’alarme, soulignant la détérioration de la situation des finances publiques du pays, depuis 2011, contre une augmentation très limitée des ressources propres de l’Etat (70% des dépenses).
La LFC 2014 a été préparée dans un contexte économique fragile alors que la conjoncture économique en Union Européenne, premier partenaire de la Tunisie, est incertaine a t-il rappelé, estimant le taux de croissance en 2015, sera de l’ordre de 3,5%.
Le ministre a avancé que le gouvernement va ouvrir la porte exceptionnellement à la régularisation de la situation des contribuables adhérents au régime forfaitaire, avant la fin de 2014, via l’exonération des pénalités de retard, des personnes qui procèdent au dépôt de leurs déclarations d’impôt ou de déclarations rectificatives .
Les contribuables adhérents au régime forfaitaire seront encouragés à adhérer au régime réel par le biais d’une déduction dégressive (75%, 50%, 25%) d’une partie du bénéfice durant les trois premières années de leur adhésion au régime réel.