Deux conventions-cadre de partenariat visant à promouvoir les conditions de vie de la femme, des enfants et des personnes âgées en Tunisie, ont été signées jeudi à Tunis. Conclue entre le secrétariat d’Etat de la femme et de la famille et l’association de coopération en Tunisie pour l’éducation et le développement, la première convention porte sur la mise en oeuvre de projets visant la promotion de la femme, de la famille, de l’enfance et des personnes âgées.
Dans le domaine de l’enfance, il s’agit d’aider neuf familles d’enfants hébergés au centre intégré de l’enfance au Kef à créer leurs propres projets pour améliorer leurs conditions matérielles et sociales.
Il s’agit, également, de développer les services fournis par le centre des personnes âgées au Kef à travers l’organisation d’ateliers, de foires et d’excursions au profit des pensionnaires du centre, outre le développement de l’infrastructure et la garantie de tous les équipements nécessaires. Concernant la femme, la convention prévoit la mise en place d’un programme spécifique destiné aux femmes de la prison Bulla Regia à Jendouba qui consiste à leur garantir une formation dans les métiers de l’artisanat et à les aider à exposer et à commercialiser leurs produits.
Il s’agit aussi d’aider les anciennes détenues à réintégrer la société en les assistant dans la création de leurs propres projets pour éviter la récidive. La deuxième convention a été signée entre le secrétariat d’Etat chargé de la femme et de la famille et l’association internationale du développement des apprentissages scolaires (AIDAS). Elle porte sur la prise en charge des enfants ayant des troubles spécifiques d’apprentissage et à aider leurs familles à leur assurer un meilleur encadrement psychologique.
La convention porte sur la sensibilisation et la formation des parents pour renforcer leurs capacités à encadrer leurs enfants ainsi que sur la réalisation de supports d’information nécessaires et des guides, la formation de formateurs et d’éducateurs, la création d’une unité de prise en charge des enfants ayant des troubles d’apprentissage dans l’une des écoles primaires de la région de Gafsa, l’équipement des deux unités chargées de cette catégorie d’enfants dans les régions de Gafsa et Kairouan et le renforcement du personnel chargé de l’encadrement et du suivi de ces enfants. Selon Ahlem Mahmoud Boufaied, présidente de l’association AIDAS, les troubles d’apprentissage sont un handicap peu connu.
“Les enfants ayant des troubles d’apprentissage sont souvent des enfants intelligents mais mal encadrés et assistés en milieu scolaire ce qui les conduit généralement vers l’échec scolaire et probablement vers la délinquance”, a-t-elle expliqué. Elle a mis l’accent sur la nécessité de renforcer la sensibilisation des parents et la formation du personnel éducatif depuis la maternelle afin de garantir un meilleur avenir pour ces enfants dont le taux varie selon elle entre 10 et 15%.
Pour sa part, Neila Chaâbane, secrétaire d’Etat chargée de la femme et de la famille a souligné l’importance de la signature de ces deux conventions qui témoignent de l’intérêt accordé par la Tunisie à l’enfance, à la femme et aux personnes âgées. Elle a, également, ajouté que ces conventions visent à renforcer le partenariat entre le secteur public et les composantes de la société civile au service du développement de la société tunisienne.