“Le piratage numérique tout le monde y est exposé”, a reconnu le directeur Afrique de la Confédération internationale des Sociétés d’Auteurs et Compositeurs(CISAC).
“La principale mesure à appliquer en priorité au plan technique est de faire en sorte qu’il soit impossible d’exploiter ou de reproduire la production d’autrui sans payer”, a-t-il préconisé dans une brève interview accordée à l’agence TAP, où le responsable africain a levé le voile sur certaines questions liées aux droits d’auteurs sur le Continent en général et en Tunisie en particulier.
Aujourd’hui, dans le domaine culturel et artistique tout est sujet au piratage numérique: chansons, photos, textes Rien et nul n’est à l’abri de ce fléau de la société moderne particulièrement avec le flou juridique qui entoure certaines productions.
//Ouattara: “La culture des droits d’auteurs n’est pas très développée en Afrique”//
Comme les sociétés des droits d’auteurs sont nouvelles en Afrique, M.Ouattara estime primordial «qu’elles puissent travailler dans un environnement propice sinon les gens ne pourraient pas reconnaître les droits d’auteurs”, avoue le responsable africain.
“Au niveau de notre organisation nous avions défini un plan d’activité qui comporte deux grands axes; d’abord comment renforcer les capacités des sociétés africaines de droits d’auteurs pour être plus professionnelles ensuite comment assurer au mieux la gestion”, a encore expliqué M. Ouattara.
Donnant l’exemple des productions musicales, Ouattara rappelle la vocation culturelle et de divertissement de la musique qui détient aussi, a-t-il souligné, “une dimension économique que les gens (en Afrique) commencent à en prendre conscience”, a-t-il dit.
Dans ce sens, la CISAC veille à ce que les sociétés des droits d’auteurs nationales commencent à prendre en charge les différents aspects pour la protection de la production artistique et des règles professionnelles dans leur fonctionnement.
//Ouattara: «une mission sera prochainement en Tunisie» //
Evoquant la situation en Tunisie, M. Ouattara a estimé que “la situation en Tunisie est prometteuse». Le responsable africain a recommandé à l’Organisme Tunisien des Droits d’auteur et des Droits Voisins (OTDAV) « d’assurer une gestion de la copie privée ».
Tout en avouant l’existence “de champs d’action encore inexplorés”, M. Ouattara a relevé que la CISAC assure un suivi annuel des activités de ses membres. “Chaque société présente un rapport national permettant de dévoiler les difficultés”, a-t-il encore expliqué évoquant la venue prochainement d’une mission en Tunisie pour examiner la situation dans le pays.
//Médias: protéger les siteweb pour contrer le piratage//
Citant l’exemple des siteweb d’information qui reprennent le travail d’autres médias sans citer la source, M. Ouattara a estimé qu’il s’agit d’une pratique “inadmissible”. Les oeuvres collectives des médias (agences, journaux, magazines) sont “protégées et ne peuvent être exploitées sans le consentement de la personne morale qui les représente”, a-t- il affirmé.
Pour ce qui est des médias électroniques, M. Ouattara a relevé qu’il existe des moyens techniques pour protéger leur production avec notamment la protection de l’accès au siteweb.