Le ministère des Affaires étrangères a publié, mercredi, un communiqué explicatif pour clarifier les circonstances ayant entouré le processus de libération et de rapatriement du diplomate Laroussi Gontassi et de l’employé administratif de l’ambassade tunisienne à Tripoli Mohamed Bescheikh, relâchés dimanche 29 juin.
Aussitôt après l’enlèvement de l’employé Mohamed Bescheikh à Tripoli, rappelle le communiqué, le ministère a mis en place une cellule de crise présidée par le ministre en personne et dans laquelle sont représentés la Présidence de la République, la Présidence du gouvernement et les ministères de souveraineté (justice, intérieur, défense, en plus des Affaires étrangères).
Immédiatement opérationnelle, cette cellule de crise a passé au crible tous les volets du double incident de l’enlèvement des deux employés de l’ambassade tunisienne, tout en prenant soin de respecter un ensemble de principes, à savoir, en particulier, la protection de l’intégrité physique des otages et la garantie de l’autorité et de la souveraineté de l’Etat. La cellule de crise a multiplié les démarches et intensifié les efforts pour tenter d’obtenir la libération des otages. Elle a exploré toutes les voies à même de faciliter la réalisation de cet objectif, agissant sur trois axes: judiciaire, diplomatique et politique.
Volet judiciaire, une procédure a été diligentée en Tunisie pour l’ouverture d’une information judiciaire sur le crime d’enlèvement. Au plan diplomatique, le contact a été maintenu en permanence avec le gouvernement libyen, sommé d’assumer ses responsabilités pour la libération des otages, au nom du droit international. Au niveau politique, le Secrétaire général de l’ONU a été alerté pour l’activation des traités internationaux pertinents.
Par ailleurs et parallèlement à l’action de la cellule de crise, le ministre des Affaires étrangères a entrepris de nombreuses démarches auprès du gouvernement libyen et d’un certain nombre de personnalités libyennes qui avaient fait part de leur volonté de préserver les relations solides entre la Tunisie et la Libye, condamné le rapt et mis en garde contre ses conséquences.
Le ministère des Affaires étrangères estime que l’ensemble des démarches menées par la cellule de crise et de celles du ministère auprès des parties prenantes libyennes, notamment l’ancien ministre libyen de l’Intérieur, le chef de la mission diplomatique libyenne et le consul général à Tunis ont permis de décrisper la situation et de faire des progrès en faveur de la libération des otages “sans jamais céder au chantage, sous quelque forme que ce soit”. Le ministère s’est réjoui de la collaboration des autorités et de toutes les parties prenantes libyennes pour la contribution au dénouement de la crise.