Chiheb Ben Hmed, ministre du Transport, s’est rendu dans la nuit du lundi à mardi 1er juillet à l’aéroport Tunis-Carthage pile à l’heure de la rupture du jeûne pour observer de près le déroulement des opérations et le traitement des passagers à l’aéroport international.
Cette opération fait suite à nombre de réclamations tenant au fait que dimanche dernier, suite à l’atterrissage de près de 4 avions à l’heure de rupture de jeûne, alors qu’il y avait une forte affluence à l’aéroport, le personnel du handling a préféré s’attabler pour rompre le jeûne plutôt que de s’occuper des passagers, touristes compris, dont certains ont dû attendre deux heures pour récupérer leurs bagages.
Il aurait été pourtant simple de procéder par équipes dont certains assurent la mission pour laquelle ils sont payés pendant que les autres se «ravitaillent»! Mais nous sommes en démocratie, n’est-ce pas? Chacun fait ce qu’il veut! C’est ce qui s’appelle la démocratie fabriquée spécialement pour le tiers monde pour qu’il devienne encore plus arriéré qu’il ne l’est déjà!
Les bagagistes, dont certains pris la main dans le sac et filmés par des caméras de surveillance en train de dérober des objets dans les valises des voyageurs, auraient été réintégrés dans leurs postes sans autre forme de procès. Les représentants syndicaux nient avoir approuvé leur réintégration tout comme les autres responsables au sein de la compagnie battant pavillon national. Qui peut appuyer des voleurs ou une mafia née des tripes de la pseudo-révolution? Dieu seul le sait.
En attendant, c’est peut-être le sentiment d’impunité et celui de vivre au quotidien l’absence de la suprématie de la loi et sa non application qui encourage la corruption et le laisser aller des un et des autres.
Le ministre du Transport aurait même assisté à une scène où le chauffeur de taxi en «poste» devant l’aéroport refusait de transporter une passagère sous prétexte que son lieu de résidence était trop proche.
Des pratiques qui existent depuis des années mais qui se sont décuplées à cause d’une volonté vicieuse de déstructurer l’Etat et de saper son autorité.