La Tunisie célèbre, jeudi, à l’instar de la communauté internationale, la journée mondiale de lutte contre la toxicomanie. Dans l’objectif de lutter contre la consommation de drogue, la Tunisie a mis en place plusieurs lois, programmes et mécanismes et ce, en coordination avec les composantes de la société civile.
Au niveau préventif, la Tunisie a ratifié les trois conventions internationales relatives à la drogue à savoir la convention unique sur les stupéfiants de 1961, la convention sur les substances psychotropes de 1971 et la convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988. Par ailleurs, la législation tunisienne reflète les efforts de l’Etat en matière de lutte contre la consommation de drogue (loi de 1969 portant réglementation des substances vénéneuses et loi de 1992 relative aux stupéfiants amendée en 1995 et complétée en 1998).
Au niveau thérapeutique, la Tunisie a mis en place, en coordination avec tous les intervenants (police, douane, justice, associations) et tous les secteurs de la jeunesse, du sport, de l’enfance, de l’éducation, de la santé et de la famille une stratégie nationale pour lutter contre la consommation de stupéfiants.
Cette stratégie vise la sensibilisation aux dangers des stupéfiants à travers la publication de dépliants et l’implication des médias et des clubs scolaires et universitaires ainsi que la création de cellules d’écoute et de conseil, la promotion du dialogue au sein de la famille, outre l’organisation de sessions de formation au profit des animateurs des maisons de jeunes et les médecins de première ligne.
Depuis le 18 mai 1992, la loi stipule que le condamné toxicomane peut, dans tous les cas, être soumis à une cure de désintoxication, dans un établissement public hospitalier, pour la durée fixée par le médecin spécialisé et ce, spécialement après la création du centre de désintoxication situé à Jebel El Ouest.
La loi indique qu’en cas de refus par l’intéressé de recevoir le traitement sus- indiqué, avis en est adressé au ministère public qui requiert du président du tribunal de première instance, une ordonnance astreignant le condamné à subir le traitement précité. cette requête est alors accompagnée d’un certificat médical attestant l’état de toxicomanie. L’ordonnance est rendue après audition du condamné.
La cure susvisée est faite sous la tutelle et le contrôle de la Commission des toxicomanies. Outre l’assistance médicale et psychologique, les toxicomanes profitent, également, de la réintégration dans la vie publique. Côté formation en médecine, le certificat d’études complémentaires en addictologie a été créé à la faculté de médecine.
Le ministre des affaires sociales a remis, jeudi, les diplômes à la première promotion. Pour leur part, plusieurs associations ont axé leurs activités sur la lutte contre la toxicomanie. Ces associations contribuent aux efforts de prévention contre ce fléau à travers la sensibilisation des jeunes et la prise en charge des toxicomanes.
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