L’Association Jeunes Psy a organisé, jeudi à Gammarth, en collaboration avec le Conseil de l’Europe et le Groupe Pompidou, une journée scientifique sur le thème “Du Craving au Traitement Substitutif des Opiacés”.
Prennent part à cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de lutte contre l’abus et le trafic des stupéfiants, des experts venus de France, du Liban et du Maroc.
Elle vise à échanger les expériences et expertises en matière de lutte contre l’addictologie. Le ministre de la santé, Mohamed Salah Ben Ammar, a souligné, à cette occasion, que cette journée permettra d’engager une réflexion sur les approches de prévention et de traitement des addictions. il a indiqué que le ministère prendra en considération toutes les recommandations qui seront issues des travaux de cette rencontre pour affiner la stratégie nationale de lutte contre les stupéfiants en cours d’élaboration avec l’ensemble des parties concernées.
“La lutte contre la toxicomanie constitue une priorité pour notre système sanitaire”, a-t-il fait remarquer, précisant que le ministère oeuvre avec tous ses partenaires à la révision de la loi num 52 promulguée en 1992. “Cette révision vise à considérer le toxicomane comme un malade, un malade qui est responsable de ses actes mais aussi qui est en droit de se faire traiter dans le respect de sa dignité et de ses droits” a-t-il dit.
Il a indiqué que les professionnels de la santé doivent se réapproprier le dossier de l’addictologie pour pouvoir aider au mieux le tissu associatif, ajoutant que le profil du toxicomane Tunisien est un usager des drogues non injectés et qui a besoin surtout d’écoute et d’entretien psychologique. “Le traitement de substitution sera à nos yeux nécessaire pour enclencher la prise en charge des usagers de drogue injectée”, a-t-il souligné. La journée a également connu la remise de diplômes à la première promotion d’addictologues Tunisiens (48).
De son côté, Dr.Haifa Zalila, médecin experte a souligné que cette nouvelle spécialité, d’une durée d’un an, est ouverte à tous les médecins spécialistes, généralistes et psychothérapeutes et qu’elle est déjà enseignée dans plusieurs pays arabes et maghrébins.