Avec la chaleur qui commence à sévir, de nombreux estivants se baignent sur les plages de Radés et d’Ezzahra (Banlieue sud de Tunis) où l’eau censée être bleu, a pris la couleur de celle des étangs et des mares. Ces plages ont été classées insalubres et impropres à la baignade par le ministère de la Santé, en raison de l’aggravation du phénomène de la pollution.
Des baigneurs de tous âges et des familles entières n’ayant pas les moyens d’aller se baigner ailleurs ou faisant-fi de la situation, se déploient quotidiennement, sur cette partie du littoral, entre Ezzahra et Radés, installant leurs parasols sur du sable qui a perdu sa teinte or, pour devenir presque noir, malgré les pancartes interdisant la baignade, après la hausse des moyennes de la pollution.
Le directeur de la préservation de la santé du milieu et de la protection de l’environnement, au ministère de la Santé, Mohamed Rabhi, a déclaré au correspondant de l’agence TAP à Ben Arous, que les baignades ont été interdites dans dix points répartis à une centaine de mètres du déversoir de l’Oued Méliane à Ezzahra, ainsi que près du déversoir des Oueds Maïzat et Boukhamsa, dans la même zone, en face du stade municipal, au niveau de la rue Hannibal et de la rue Taïeb Mehiri.
Les baignades sont, aussi, interdites au confluent de l’Oued Méliane avec la plage Marouane, en face du siège de la protection civile et près des stations de production de l’électricité à Radés, et le ministère de la Santé veille, en coordination avec les autorités régionales et locales à interdire de se baigner dans ces sites.
A ce propos, Rajhi a expliqué que ces points noirs subissent des contrôles qualitatifs permanents, avec deux prélèvements d’échantillons de l’eau, deux fois par mois, durant la période estivale.
Des informations actualisées sont introduites dans un système informatique qui fonctionne selon les directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui les exploite pour établir la classification de chaque plage dans l’une des six catégories qui vont de médiocre à très bien.
Par ailleurs, selon le dernier rapport d’une commission comprenant divers intervenants, les services régionaux et locaux du gouvernorat de Ben Arous ont entamé un programme de travail avant-terme, au niveau des plages de la banlieue sud de Tunis qui concerne, aussi, les plages de Hammam-Lif, Hammam Chatt et jusqu’à Borj Cedria.
Le programme est axé, principalement, sur le nettoyage des plages, la formation de brigades de suivi fixes, durant la saison estivale, l’installation de points de secouristes et d’autres équipements.
Toutefois, malgré l’existence de plages où la pollution est importante, il n’en demeure pas moins que leur taux ne dépasse pas les 6 pc du total des plages tunisiennes, selon Rajhi, et que 75 à 80 pc parmi elles, sont classées de bien à très bien.