Le président de la République provisoire, Moncef Marzouki, a affirmé que la Tunisie condamne, fermement, les actes terroristes visant à déstabiliser la souveraineté du Mali et son intégrité territoriale.
Dans une allocution samedi devant le parlement malien, il a exprimé son appui indéfectible aux efforts déployés en vue d’aider les Maliens à trouver un consensus favorisant la paix, la stabilité et le progrès dans le pays. La Tunisie appuie l’unité et la souveraineté du Mali, a-t- il soutenu.
La Tunisie et le Mali appartiennent à la même sphère géographique et partagent la même culture religieuse, basée sur les préceptes d’un islam modéré et tolérant, a souligné Marzouki. Il a indiqué que les deux pays affrontent les mêmes défis sécuritaires, en faisant face à la subversion des groupuscules armés qui menacent les valeurs d’un régime démocratique.
Et d’ajouter que l’heure est venue pour consolider la coopération entre les deux pays dans différents domaines, déjà définis en juillet 2013 par la Haute commission mixte tuniso-malienne (formation professionnelle, infrastructure, environnement, transport aérien et création d’entreprises mixtes).
Marzouki a précisé qu’il est, de retour au Mali accompagné d’une forte délégation d’hommes et de femmes d’affaires pour prospecter avec leurs homologues maliens, les opportunités de partenariat et de coopération bilatérale.
Il s’est dit confiant en la capacité du Mali à faire face « avec courage » à ses problèmes et à réaliser une reprise durable, réitérant son soutien au plan adopté par la communauté internationale lors du congrès de Bruxelles (Mai 2013).
Marzouki a ensuite passé en revue les pas franchis par la Tunisie depuis la révolution, insistant sur son attachement à préserver la cohésion sociale, à la faveur du dialogue qui a donné lieu à une Constitution consensuelle et des instances indépendantes.
Aujourd’hui, le pays est sur le point de fixer la date des prochaines élections présidentielle et législatives, a-t-il assuré.
« Ainsi la Tunisie aura achevé la construction de l’état démocratique d’ici la fin 2014 ». Pour Marzouki, les attaques terroristes qui ont ciblé politiques, militaires et sécuritaires au cours de l’année dernière sont en grande partie liées aux conflits externes.
Si la Tunisie est parvenue aujourd’hui à maîtriser les crises politiques et sécuritaires, elle se trouve toujours confrontée à un troisième défi à savoir la relance de l’économie, la création d’emplois et la garantie d’une vie digne à ses citoyens, a-t-il soulevé.