Un sit-in du Syndicat national des forces de la sureté intérieure (SNFSI) a été observé, jeudi matin, devant le ministère de l’Intérieur, à Tunis, pour “protester contre la suspension de travail de quatre sécuritaires pour leurs activités syndicales”, apprend l’agence TAP auprès du porte-parole du syndicat, Chokri Hamada.
“Le syndicat refuse le retour des pratiques révolues de répression qui visent l’activité syndicale”, a-t-il déploré, en allusion à la décision, prise récemment, par le Commandant de la Garde nationale concernant la suspension de travail de quatre membres du bureau exécutif, suite à leur participation à un sit-in à Sousse pour exiger la mise en liberté d’un garde national interpellé dans l’affaire de Kondar.
Le juge d’instruction à Sousse avait ordonné l’arrestation de l’agent en question pour avoir ouvert le feu, en avril dernier, à Kondar, sur un automobiliste qui avait refusé de se plier aux injonctions de s’arrêter et qui est mort des suites de ses blessures.
Hamada a expliqué que le syndicat revendique, au nom de la Garde nationale, la police, le personnel des prisons et de la protection civile, l’annulation de la décision de suspendre les quatre sécuritaires et l’interruption des investigations en cours concernant d’autres agents et syndicalistes inculpés pour atteinte à l’intégrité de la Cour, en rapport avec l’affaire de Kondar.
Le porte-parole du syndicat a, par ailleurs, déploré “l’absence d’initiative de réforme” de la part du ministre chargé de la sureté et le retour des “pratiques répressives” et des “mesures disciplinaires” à l’encontre des gardes nationaux et des syndicalistes.
Les participants au sit-in ont scandé des slogans réclamant le départ du ministre de la Sûreté et du Commandant de la Garde nationale, “l’assainissement” du ministère de ce qu’ils qualifient de “sécurité parallèle” et la protection du droit syndical.