Les travaux de la réunion régionale sur la politique et la gestion de l’ONU- Sida pour la région du Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA) ont démarré jeudi matin à Tunis pour examiner les politiques et les stratégies régionales de lutte contre le SIDA.
Ils visent également à renforcer les partenariats et les synergies permettant à la riposte contre le SIDA de donner de meilleurs résultats possibles dans les pays de la région MENA. L’objectif principal de cette réunion est d’identifier les opportunités et les règles de jeu afin d’atteindre, dans cette région, les objectifs prioritaires à réaliser et de concrétiser la vision commune “Zéro Nouvelle infection à VIH”: zéro discrimination, zéro décès lié au SIDA, comme stipule la déclaration politique d’engagement sur le VIH approuvé par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2011, a indiqué Michel Sidibé, secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif de l’ONU- SIDA à l’ouverture de cette rencontre.
“D’importantes initiatives et engagements régionaux de riposte à cette épidémie ont été récemment mis en place afin d’assurer un accès universel aux thérapies antirétrovirales et au traitement sans barrières, sans stigmatisation et sans discrimination”, a-t-il précisé.
“La Tunisie compte parmi les pays pionniers dans la riposte au VIH dans la région du MENA, ce qui a joué un rôle déterminant dans le choix de la Tunisie pour la tenue des Assises de la 18eme conférence Internationale sur le SIDA et les MST en Afrique (CISMA) en décembre 2015”, a souligné le responsable onusien. De son côté, le ministre de la santé, Salah Ben Ammar, a souligné à cette occasion l’importance de cette rencontre qui permet de débattre de la stratégie à adopter dans la région MENA en vue de positionner l’élimination du Sida dans l’Agenda de l’après 2015.
Il a également mis l’accent sur le renforcement du partenariat qui prévaut entre les différents acteurs concernés par la Stratégie Mondiale de lutte contre le Sida et l’identification des actions prioritaires pour améliorer le niveau d’accès aux services de prévention, au traitement, au soutien et à la prise en charge et ce en favorisant les programmes d’actions de proximité, loin de toute marginalisation ou d’exclusion.
“C’est à ce prix et par une meilleure adaptation des actions, selon les spécificités de nos pays, qu’il sera possible de répondre à la fois à nos engagements nationaux et internationaux et d’atteindre l’objectif du millénium concernant le VIH-Sida, à savoir “zéro nouvelle infection”, “zéro décès” et “zéro stigmatisation””, a-t-il ajouté. Le ministère de la santé a enregistré des acquis dans les différents domaines d’intervention liés à l’accès universel à la prévention, au traitement gratuit par trithérapie, à la prise en charge médicale et au soutien social et psychologique des personnes vivant avec le virus, a rappelé le ministre.
Salah Ben Ammar a assuré que son département veillera dans ce combat contre cette maladie à développer les capacités de toutes les organisations (gouvernementales et non gouvernementales) dans la mise en oeuvre de nouveaux projets pertinents dans ce contexte de lutte contre l’épidémie. La rencontre a enregistré la participation de représentants de haut niveau de l’ONU-Sida, de directeurs des bureaux de l’ONU-Sida pour la région MENA, de représentants de la Ligue Arabe, du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, des Agences des Nations Unies et de la Société Civile.