Mehdi Jomaa ouvre le Forum économique tuniso-allemand à Berlin

Le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa a ouvert, jeudi, à Berlin, le forum économique tuniso-allemand, en présence de 200 hommes d’affaires allemands et de 20 chefs d’entreprises tunisiens.

Le Vice-chancelier et ministre fédéral de l’économie et de l’énergie, Sigmar Gabriel, a appelé, dans son intervention au Forum, les entreprises économiques allemandes à investir en Tunisie et à la soutenir en vue de réussir cette phase transitoire, précisant que «le peuple tunisien a milité, malgré toutes les difficultés, pour instaurer une démocratie».

Il a mis l’accent sur l’importance de renforcer la coopération bilatérale, en matière de création de nouvelles opportunités d’emploi et d’impulsion de l’économie en Tunisie, pays qui constitue «un modèle unique dans la région, pour ce qui est de l’instauration de la démocratie».

D’après le ministre allemand, «la Tunisie est riche de ressources humaines dotées d’une bonne formation dans des domaines variés, et d’un cadre juridique propice à l’investissement».

Mehdi Jomaa s’est félicité, de son côté, du soutien apporté par l’Allemagne à la Tunisie après la révolution, aux plans politique, économique et de la société civile, affirmant que le pays avance à pas fermes sur la voie de la transition.

Il a fait l’éloge des entreprises allemandes installées en Tunisie et qui n’ont pas quitté le pays, depuis la révolution, malgré les difficultés rencontrées, lançant un appel aux investisseurs à contribuer à la dynamisation de l’économie tunisienne.

La Tunisie offre de grandes opportunités pour l’investissement, a souligné le chef du gouvernement, grâce à son positionnement stratégique dans son environnement régional ainsi qu’aux expertises et aux jeunes compétences dont elle dispose dans les différents domaines.

De son côté, Hichem Elloumi, premier vice-président de l’UTICA, a lancé un appel aux investisseurs allemands installés en Tunisie pour qu’ils développent davantage leurs investissements et exploitent les opportunités que leur offre le marché tunisien.

Il a encouragé, également, les investisseurs allemands à diversifier leur collaboration avec leurs homologues tunisiens et l’étendre à d’autres secteurs encore porteurs et innovants, notamment les énergies renouvelables, les TIC, les industries mécaniques et électroniques, les composants automobiles, ainsi que la formation professionnelle…

Il a annoncé, à ce propos, qu’une mission économique allemande, regroupant des chefs d’entreprises opérant dans le domaine des TIC, se déplacera au cours de la semaine prochaine à Tunis dans le but de renforcer la coopération avec les entreprises tunisiennes.

M. Elloumi a évoqué “le rôle important de l’UTICA, avec les autres membres du quartet, dans la réussite du dialogue national qui a permis à la Tunisie de retrouver progressivement sa stabilité politique et sécuritaire depuis la fin de l’année dernière. La priorité de l’UTICA consiste actuellement, à mobiliser toutes les énergies en vue de relancer l’économie tunisienne après trois années de conjoncture difficile, et ce à travers la redynamisation de l’investissement national et étranger afin de créer plus de croissance et d’emploi”.

Le chef du gouvernement a, par ailleurs, participé, jeudi après-midi, à un débat organisé au siège de la Bertelsmann, en présence du ministre des Affaires étrangères Allemand, Frank Walter Steinemeier, et de l’ex-représentant spécial de l’Union Européenne pour le sud de la Méditerranée, Bernardinao Leon Gross, et de plusieurs hommes politiques, opérateurs économiques et personnalités intéressées par la Tunisie.

Répondant aux questions posées par les participants qui ont été axées sur la situation politique en Tunisie, Mehdi Jomaa a affirmé que le pays bénéficie d’un tissu associatif solide, de traditions établies de respect de la loi ainsi qu’une base constitutionnelle importante.

Il a, aussi, mis en exergue le rôle joué par la femme tunisienne et sa participation active à la vie politique, économique et associative dans le pays, affirmant que la nature de la société tunisienne ouverte sur les cultures de monde et enracinée dans son identité, est à même de contribuer positivement à la réussite de processus transitionnel.