«Ici, chaque page sent, on n’a jamais lu ça. Odeur de fleurs, de tourbe ou de sanie, tout est mêlé, avec une extraordinaire virtuosité…”. C’est le commentaire de Sylvie Genevoix de Madame Figaro sur le Roman «Le Parfum de Patrick Süskind».
Il en est ainsi des parfums, ils vous saisissent à vue de nez, par la subtilité de leurs senteurs et le raffinement de leurs fragrances. Le dernier-né de Salvatore Ferragamo, «Signorina Eleganza», est «un hommage iconique aux femmes conscientes de leur unicité, une création olfactive célébrant le côté le plus raffiné et élégamment séduisant de la féminité».
«Signorina Eleganza», un clin d’œil à la féminité des dames du 21ème siècle qui en oublient presque d’être femmes dans un monde où leur rôle ne se limite plus à plaire et procréer mais aussi à entreprendre, concevoir, décider et diriger.
Signorina Eleganza se vend aujourd’hui sur le marché national pour rappeler aux Tunisiennes de rester femmes tout en militant pour préserver et garder leurs droits menacés par l’extrémisme religieux.
Le parfum sent la poudre d’amande mariée avec des pétales or d’Osmanthus et enrichie par l’accord intense de cuir blanc ainsi que des notes raffinées chypre de Patchouli. Il sacre la communion de la pulpe de pamplemousse et de poire pour créer un départ vif fruité et juteux conjuguée à la pamplemousse poire. Le créateur de chaussures qu’était Salvatore Ferragamo a laissé en héritage à ses enfants l’amour du luxe, de la perfection, de l’ouvrage et la quête de grandeur. Ils en ont été les dignes héritiers puisque de créateur de chaussures, ils ont investi tous les produits de luxe.
Ferragamo, jeune florentin parti à 14 ans conquérir le Nouveau monde et réaliser son rêve américain à la fin du 19ème siècle aux Etats-Unis, avait créé sa première paire de chaussures à 9 ans. Il ouvrit un atelier de création et de réparation de chaussures à Santa Barbara et étudia l’anatomie à l’Universtiy of Southern Carolina pour découvrir comment le poids du corps repose sur les pieds, ce qui lui a permis ensuite de perfectionner son système d’arc porteur en acier, inséré dans la cambrure de chaque chaussure.
14 ans après l’appel de Florence, l’une des plus racées, civilisées et riches en patrimoine culturel au monde se fit entendre. Ferragamo revint à sa ville natale mais non sans avoir construit une solde réputation auprès des plus grandes stars hollywoodiennes. Il chaussa Gary Cooper, Marylin Monroe, Rita Hayworth, Sophia Lauren, et toutes les vedettes qui surfaient sur les hautes vagues du cinéma américain des années 40, 50 et 60.
Sa boutique de confection sur mesure et de réparation à Santa Barbara fut l’adresse fétiche de ces stars inoubliables.
De retour en Italie, Salvatore Ferragamo a su léguer à ses héritiers l’amour de la beauté et des créations de haute facture. Aujourd’hui les produits de luxe Ferragamo allient aussi bien ses premières amours, les chaussures, que les vêtements, accessoires raffinés et parfums précieux.
Signorina Eleganza ne sera pas le dernier-né des parfums Ferragamo puisque d’autres vont être incessamment annoncés.
C’est dire que lorsqu’on veut travailler, lorsqu’on a la vocation et l’ambition, on peut atteindre les sommets les plus élevés.
Des valeurs qui perdent tous leurs sens dans la Tunisie d’aujourd’hui où le travail, la discipline et même le patriotisme n’ont plus de sens!
Un pays où lorsqu’on augmente les salaires des ouvriers municipaux, l’environnement se dégrade; où lorsqu’on parle de démocratie, on se place dans une logique revendicatrice excluant la responsabilité et le mérite; où la médiocratie occupe de plus en plus la place de la méritocratie.
Ces Tunisiens devraient peut-être prendre de la graine de Success stories comme celle de Salvatore Ferragamo, mais c’est trop leur demander car les termes «travail, mérite, ambition, implication» hérissent les cheveux de milliers si ce n’est de centaines de milliers d’entre eux qui préfèrent le gain facile à la rétribution méritée.