Des partis politiques se sont dits surpris de certaines décisions anticipées prises par le gouvernement avant l’aval des commissions du Dialogue national économique.
Dans une déclaration, publiée lundi, ces partis (Courant démocrate, Ettakatol, Parti du Travail tunisien et Mouvement de l’Unité populaire) regrettent l’absence de coordination avec les commissions du Dialogue.
Ils déplorent, également, l’absence d’une vision globale qui tienne compte de l’impact de pareilles mesures sur les différentes catégories sociales, en particulier celles aux ressources faibles. Il est difficile, estiment-ils, de trouver des solutions à la conjoncture économique délicate et aux défis que pose la préservation des équilibres macroéconomiques par des mesures « légères » qui pèsent sur les salariés et les entreprises.
Les signataires proposent plutôt des décisions « courageuses » pour mobiliser les ressources propres de l’Etat et rationaliser les dépenses tout en garantissant la justice sociale. Ils préconisent d’effectuer un audit exhaustif des entreprises publiques en difficulté avant d’entreprendre des mesures structurelles qui préparent leur privatisation.
Les partis appellent, dans ce contexte, au renforcement du rôle de l’Etat dans la préservation du service public, au recouvrement des dettes bancaires et à la récupération des créances accordées indument et ayant fait l’objet d’abandon. Dans leur déclaration, les partis insistent sur la préservation du pouvoir d’achat des catégories faibles lors de la révision du régime de subvention de l’Etat sur les produits de base et hydrocarbures.
Ils appellent, par ailleurs, à la nécessité de trouver des moyens propres à réduire la dépendance énergétique du pays et à encourager l’investissement dans les énergies renouvelables. Les partis signataires affirment n’avoir pas reçu le rapport (résumé des travaux des commissions préparatoires) qui sera discuté au sein de la comité de pilotage du Dialogue économique.