Le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa, a affirmé dans une interview accordée, lundi, à l’Agence TAP, que «la situation économique en Tunisie est difficile mais que la sortie de la crise est possible, si certaines conditions sont garanties, à savoir l’apaisement social et la reprise de travail».
Il a lancé, à cet effet, un appel à tous les tunisiens pour redoubler d’efforts et s’atteler au travail avec abnégation, pour réaliser la relance économique escomptée.
Jomaa a rappelé que de grandes pressions ont pesé sur les finances publiques, au cours des trois dernières années, à la suite de l’aggravation des coûts de la compensation, des importants recrutements effectués dans la fonction publique, lequels ont entraîné le gonflement de la masse salariale ainsi que de l’accroissement de l’économie parallèle, ayant entraîné un manque à gagner dans les revenus de l’Etat et de la baisse perceptible de la production et de la productivité.
S’agissant des priorités du gouvernement pour cette période, il a évoqué la rationalisation de la subvention des produits de consommation de “manière intelligente”, afin de pas toucher au pouvoir d’achat des catégories faibles et moyennes, indiquant que d’autres mesures seront incluses dans la Loi de Finances complémentaire, qui sera soumise à l’Assemblée Nationale Constituante, début juillet.
En ce qui concerne le dialogue économique national, le chef du gouvernement a fait savoir que les travaux des commissions chargées de sa préparation vont bon train, relevant que ce dialogue sera l’occasion de connaitre les propositions présentées par les participants mais aussi, de mettre les recommandations du gouvernement sur la table des discussions.
Jomaa a exprimé l’espoir de voir le dialogue économique devenir une tradition suivie par les prochains gouvernements. D’après lui, “il ne faut plus se contenter, à l’avenir, de discuter uniquement, des affaires politiques entre les différents protagonistes sur la scène nationale”.
Il a, enfin, précisé que plusieurs dossiers économiques importants nécessitent davantage de dialogue entre toutes les parties nationales pour aboutir à des consensus à leur sujet.