“Il est hors de question de vendre ne serait-ce 1% de la part du capital de Tunisie Telecom, détenue par le secteur public”, a affirmé le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail, Hassine Abassi.
S’exprimant, lundi à Hammamet, à l’ouverture des travaux du congrès de la fédération générale des communications, Abassi a ajouté que le temps est venu pour procéder à la révision de l’accord qu’il a qualifié d'”humiliant”, conclu sous le régime renversé de Ben Ali. Cet accord, a-t-il dit, attribue le pouvoir de décision à la partie qui détient le tiers du capital et non pas à l’Etat qui en possède les deux tiers.
Il a souligné la nécessité de continuer d’oeuvrer pour permettre à Tunisie Telecom de recouvrer sa souveraineté en matière de décision et de ne pas céder aux pressions.
D’autre part, Abassi a mis l’accent sur l’importance de concrétiser la solidarité et la coopération syndicale en des réseaux arabes, africains et internationaux, regroupant les syndicats de base et les fédérations actives dans le secteur des communications pour obliger les sociétés transnationales opérant dans le secteur des communications et centres d’appels à respecter les lois et les droits des travailleurs en mettant fin à l’emploi précaire.
Evoquant la situation sociale en Tunisie, le secrétaire général de l’organisation syndicale a indiqué qu’il n’est pas possible de ne pas augmenter les salaires pendant deux années consécutives, faisant savoir que l’UGTT se concerte avec le gouvernement sur l’ouverture des négociations au sujet des majorations salariales dans le secteur public. Après avoir rappelé l’augmentation du salaire minimum garanti, Abassi a indiqué que les négociations avec le secteur privé ont atteint leur stade final.
Le secrétaire général de l’UGTT s’est félicité du consensus dégagé du dialogue national concernant les prochaines élections, indiquant que les efforts seront axés, au cours de la prochaine période, sur les points de la feuille de route restés en suspens et sur la garantie de conditions favorables à des élections honnêtes et transparentes.
Abassi a annoncé que la question du terrorisme figurera parmi les thèmes principaux inscrits à l’ordre du jour du dialogue national, indiquant, à cet égard, qu’une conférence nationale sur la lutte contre ce phénomène est prévue. Il a, en outre, affirmé que le terrorisme n’aura pas de place en Tunisie qui a choisi la voie du dialogue et du consensus.