Elaborer une approche globale en matière de lutte contre la violence à l’égard des femmes, harmoniser les outils, adopter la loi-cadre sur la violence faites aux femmes et trouver un mécanisme pour assurer le suivi de l’application des textes juridiques, tels sont les principales recommandations issues du séminaire organisé, les 13 et 14 juin 2014 à Tunis, à l’initiative de l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement (AFTURD).
Dans une déclaration à la TAP, Mounira Hammami, membre de l’AFTURD, chargée du projet de réalisation d’une base de données sur la violence à l’égard des femmes, a souligné l’importance de coordonner les efforts entre les composantes de la société civile et les institutions gouvernementales afin de former un noyau dur qui représente tous les intervenants.
Elle a souligné que la base de données sur la violence à l’égard des femmes vise à donner la visibilité à ce fléau, optimiser le travail des organisations non gouvernementales, passer de l’émotionnel au rationnel, analyser et comprendre ce phénomène et faire du plaidoyer.
Elle a ajouté que la mise en place de cette banque de donnés nécessite l’échange d’informations entre tous les intervenants, l’identification des indicateurs à partager ainsi que l’élaboration d’un référentiel commun et d’une cartographie de tous les centres qui accueillent les femmes victimes de violence.
Elle a fait savoir que toutes les conditions sont réunies pour le lancement de cette base de données, citant en particulier, une prise de conscience générale et une volonté réelle d’aller de l’avant, en plus de l’article 46 de la nouvelle constitution et du soutien des partenaires et des bailleurs de fonds.